Interview écrite

Rencontre avec Silvana Taglienti, auteure de « Magies, esprits et guérisons »
17 juillet 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Silvana Taglienti, auteure de « Magies, esprits et guérisons »

Présentez-nous votre ouvrage.

Il est né par étapes. L’idée m’a été donnée lors d’une formation à l’énergie chamanique. Ce travail consiste à se connecter à cette énergie, sans aucun lien avec les traditions existantes, et à  recevoir et transmettre l’énergie curative de la terre pour alléger la personne ou le lieu des mémoires lourdes qui l’encombrent. Ce que j’ai appris alors est resté ancré profondément en moi et m’a inspirée pour sentir ce que le chaman vit et réalise. J’ai écrit deux nouvelles en 2003, puis les mis de côté. En 2012, l’envie est revenue d’y ajouter d’autres récits. Les personnages principaux, jeunes ou adultes, sont tous concernés par le chamanisme, ils se trouvent dans une situation où la guérison, ou la magie, ou les esprits arrivent à eux. Ce qui permet des récits remplis de surprises pour la plupart des héros et, je suppose, des lecteurs. En y regardant bien, cependant, et même si ces aventures se déroulent à des époques plus ou moins lointaines, on peut percevoir de nombreuses similitudes avec notre temps ou nos vécus.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

D’abord, parce que le vécu du chaman est riche et me fascine. Un peu étrange, toujours à la limite entre deux mondes, et souvent dans l’autre. Donc, mystérieux pour la plupart d’entre nous.  J’ai eu beaucoup de plaisir à m’y plonger. Ensuite, je voulais offrir aux jeunes – et à mes petits-enfants – des récits positifs et qui encouragent à aimer la vie, loin des effets hautement émotionnels qui sévissent dans certains livres dits « pour jeunes ».

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

J’ai d’abord écrit pour les adolescents, puis, emportée par mon goût d’y introduire des réflexions plus profondes qui allaient de soi, me semblait-il, j’ai réalisé que, si les aventures peuvent effectivement être lues dès treize ans, ce n’est que plus mûrs que les jeunes sont à même de saisir la portée de ces différents chemins initiatiques. Ceux-ci peuvent d’ailleurs inspirer les « débutants » en matière spirituelle. Tout en restant très simples, les « sagesses » distillées dans ce recueil s’adressent à toute personne qui aimerait y puiser.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Un message de paix, certainement. Qu’avec le respect et l’amour, tout peut se « dénouer » et la vie, toujours imprévisible, mais vécue avec sérénité –c’est-à-dire en se sentant bien là où l’on est -, peut apporter beaucoup, même si l’on est confronté à des difficultés. Bien que le côté  aventure prédomine, le lecteur peut aussi trouver dans ce livre un point de départ pour des réflexions personnelles. Comme la fillette de la première histoire,  nous pouvons choisir de « penser le bien », car notre vision de la vie va la déterminer. En devenant conscient de ceci, l’adolescent – ou l’adulte – a la possibilité de choisir et non plus de subir.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

Puisqu’on m’avait suggéré de me « connecter aux légendes indiennes », j’ai sauté le pas. A l’aide de cette énergie chamanique, je me suis « connectée » de nombreuses fois, je recevais des « images » ou « flashs » qui étaient des points de départ, je reliais (imaginais) les différentes séquences afin d’aboutir à une histoire. Ensuite venait l’intuition de la région, enfin je me renseignais (dans des livres ou sur Internet, comme dit dans l’ouvrage) sur les données historiques encore accessibles. Les réflexions plus philosophiques – c’est un bien grand mot en l’occurrence ! – s’ajoutaient d’elles-mêmes selon ma vision du chamanisme. Après les deux premières nouvelles,  j’ai eu envie de sortir du contexte dit erronément « indien » (Amérique du Nord) pour venir en Europe ou en Sibérie. (Seul l’hémisphère nord est concerné par le chamanisme proprement dit.)

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Quoi que j’écrive, je pense que mon écriture comportera toujours une part de spiritualité. Le prochain livre – il n’en est qu’aux balbutiements –  s’adressera aussi aux jeunes de tout âge.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Que ce soit les aventures, le dépaysement ou le spirituel qui attirent, le lecteur l’abordera comme il voudra –cela va de soi-, mais, s’il se laisse prendre, ce livre peut être un tremplin pour autre chose, car il contient ces éléments de sagesse dont j’ai parlé. D’autre part, comme il est bien montré dans le parcours de Sanglier, et je voudrais le souligner, le monde des esprits présente réellement des dangers, il faut être guidé pour s’y rendre, que l’on y croit ou non.