Posté par
Marie
Rencontre avec…Kevin Aboghe
Aboghe Kevin, vous êtes l’auteur de Prisonnière de la Tradition. Faites nous découvrir en quelques mots votre œuvre…C’est l’histoire d’une jeune fille à qui on impose un homme et qui se voit arracher les biens, après la mort de celui-ci. Cette dernière va se battre contre cette pratique qui existe encore dans certaines régions. Prisonnière de la tradition est un ouvrage qui met en exergue, un fait social et le côté psychologique, parce qu’il présente les sentiments et les passions des hommes.
Pourquoi avoir décidé d’écrire sur ce sujet ? J’ai vu à plusieurs reprises, des pères mourir, laissant des biens dont ne bénéficient pas leurs progénitures. L’héritage laissé par le défunt, reste toujours entre les mains des tantes, oncles, belles mères… pendant que les veuves se débattent seules avec des enfants qui n’ont plus droit aux études, qui traînent dans des rues, et n’ont parfois plus d’abri : cette situation a crée en moi une révolte.
Qui voulez-vous toucher avec votre livre? Je voudrais, à travers cet ouvrage, interpeler certaines autorités, afin qu’elles mettent en place, une loi qui protègerait la veuve et l’orphelin, car un constat a été fait : les biens du mari n’appartiennent à la femme, que pendant qu’il vit.
Que vous apporte avant tout l’écriture ? L’écriture me procure du plaisir et apaise mes nerfs. J’aime partager mes écrits et savoir que ceux qui les parcourent, ont appris quelque chose. Je suis vraiment à l’aise quand j’écris, car j’aime voir les gens tenir des débats autour des sujets que j’évoque.
Avant d’être auteur, nous sommes avant tout lecteur. Êtes-vous plus attaché à la qualité de l’écriture ou à l’histoire contée par l’auteur ? Je suis plus attaché à l’histoire contée par l’auteur, parce que j’estime que c’est dans l’histoire, que tout le génie créateur ressort ; une œuvre littéraire n’est pas faite seulement pour nous distraire, mais elle doit soulever nos émotions et faire appel à une prise de conscience.
A quelle occasion avez-vous commencé à écrire ? Quand j’étais jeune, j’avais du mal à vaincre la timidité ; je n’avais pas cette force de réaction rapide de m’adresser aux femmes. C’est ainsi que je pris la décision d’écrire des lettres d’amour, car cette méthode me permettait de tout dire sans aucune pression, puis quelques années plus tard, j’ai fait de la radio, mes émissions étant très appréciées, je décide de faire dans l’expression écrite afin de permettre aux gens, d’avoir des supports.
Avez-vous d’autres projets littéraires en perspectives ? Quoi que je fasse, la littérature ne cessera jamais de couler dans mes veines, j’ai d’autres manuscrits déjà prêts, mais je termine d’abord la promotion de mon premier roman.