Une vie, cent rêves. Une vie sans rêve ?

Vingt ans : l'âge du rêve, de l'espoir, du tout possible. L'âge de l'insouciance, de l'incartade, de l'irréflexion et du rêve… Mais de quoi peut-on rêver à vingt ans en 1988 en Algérie ? De quoi peut rêver une jeunesse abandonnée comme des lauriers altérés, une jeunesse cloîtrée et engorgée dans des problèmes sans issues, qui se confond entre loisir et moisir, une jeunesse qui voit son avenir comme un ténébreux orage, un vrai cauchemar ? Une jeunesse qui voit toutes les portes de l'espoir fermées, et qui n'a que le rêve - utopie ou leurre ? - pour fuir la réalité quotidienne. Une réalité qui ne peut que conduire au suicide… Une jeunesse comme poussée à la narcolepsie… Peut-on alors dompter sa vie pour se permettre encore de rêver ? Mais de quoi peut rêver un jeune Algérien de vingt ans, en 1988, qui n'aspire qu'à vivre au lieu de gâcher sa vie à attendre ? Attendre quoi ? Et rêver de quoi ? A part d'essayer de survivre au jour le jour, en attendant des jours meilleurs…