Vici

« Demain le vent emporterait Gaston loin de la chambre, avec les autres feuilles mortes. Demain Janos le remiserait au rang de ces souvenirs, de ces vies lointaines qui donnent à sa peau ce reflet si particulier. Demain Janos découvrirait l’avancement des travaux dans le boulevard. Demain il posterait la lettre qu’il écrivait aujourd’hui à Roberto. Demain il voudrait connaître tout ce qu’il n’a pas connu, attraper tout ce qu’il laissait glisser, crier. Demain Janos courrait jusqu’en Italie… Mais pas ce soir. Ce soir, demain pouvait aller se faire cuire un œuf ! Cette nuit Janos jouerait encore le jeu. Et il le jouerait comme jamais. Et la chambre jouait elle aussi, et sa belle musique, magique une nuit encore… La chambre ? Le palais ! Feu Gaston ! »