Autour du livre

Véronique Olmi et l’esclavage soudanais : BAKHITA
17 décembre 2017
Posté par
AA Victoria

Véronique Olmi et l’esclavage soudanais : BAKHITA

Véronique OlmiVéronique Olmi est comédienne, écrivain et dramaturge.

Elle est la petite-fille de Philippe Olmi, ministre de l’Agriculture, député des Alpes-Maritimes et maire de Villefranche-sur-Mer durant vingt ans. Auteur pour le théâtre, elle a également publié, en 2001, son premier roman, « Bord de Mer » qui a reçu le Prix Alain-Fournier.

 

Elle a été récompensée pour « Bakhita », l’histoire d’une esclave soudanaise qui fut canonisée par Jean-Paul II. Joséphine Bakhita, protagoniste, a été enlevée à l’âge de sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalité, de pauvreté et d’exclusion.

 

 

Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres. Véronique Olmi découvre l’existence de Bakhita au sein de l’église Saint-Jean-Baptiste de Langeais en Touraine où est abrité un portrait d’elle, en restituant son histoire Véronique Olmi nous raconte  le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d’âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu’elle soit razziée.

 

Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte.

 

 

Citations de Josephine Bakhita  (1869 – 1947) :

 

  • À propos de son « achat » par le Consul Legnani : « Je n’étais pas encore libre mais les choses commençaient à changer : fini les fouets, les punitions, les insultes, bref, les dix ans de traitement inhumain ».

 

 

  • À propos des négriers : « Je n’ai jamais détesté personne. Qui sait, peut-être qu’ils ne se rendaient pas compte du mal qu’ils faisaient ?».

 

 

  • Quand on lui demandait ce qu’elle pensait de ses bourreaux :

 

  • « Si je rencontrais ces négriers qui m’ont enlevée et ceux-là qui m’ont torturée, je m’agenouillerais pour leur baiser les mains, car si cela ne fût pas arrivé je ne serais pas maintenant chrétienne et religieuse ».

 

  • « Les pauvres, peut-être ne savaient-ils pas qu’ils me faisaient si mal : eux ils étaient les maîtres, et moi j’étais leur esclave. De même que nous sommes habitués à faire le bien, ainsi les négriers faisaient cela, par habitude, non par méchanceté ».

 

 

  • Sur sa foi : « La Sainte Vierge m’a protégée, même quand je ne la connaissais pas. Même au fond du découragement et de la tristesse, quand j’étais esclave, je n’ai jamais désespéré, parce que je sentais en moi une force mystérieuse qui me soutenait. Je n’en suis pas morte, parce que le Bon Dieu m’avait destinée à des « choses meilleures ». Et je connus finalement ce Dieu que je sentais dans mon cœur depuis que j’étais petite, sans savoir qui c’était ».

 

 

  • Pendant sa maladie : « Je m’en vais lentement, lentement, pas à pas vers l’éternité. Jésus est mon capitaine et moi, je suis son assistante. Je dois porter les valises. L’une contient mes dettes, l’autre, plus lourde, les mérites infinis de Jésus. Que ferai-je devant le tribunal de Dieu ? Je couvrirai mes dettes avec les mérites de Jésus et je dirai au Père Éternel : maintenant juge ce que tu vois. Au ciel j’irai avec Jésus et j’obtiendrai beaucoup de grâces. Je viendrai te visiter dans tes rêves si le Patron me le permet. Au paradis, j’aurai du pouvoir et j’obtiendrai pour tous beaucoup de grâces »

 

 

  • Au moment de sa mort : « Lorsqu’une personne aime beaucoup une autre, elle désire ardemment l’approcher, donc pourquoi craindre tellement la mort ? La mort nous emmène à Dieu ».