Un passé d'inclémence

L’essentiel de ce recueil réside dans l’évocation des deux derniers grands conflits mondiaux et dans les épreuves auxquelles peuvent conduire les dictatures d’où qu’elles viennent. Tous ceux qui, comme l’auteur, ont vécu cette période ne l’ont pas oubliée. Et la Libération provoqua en eux une joie indicible qu’aucun autre événement, depuis, n’a jamais suscité.
L’évocation de l’espace, qualifié à ses débuts de nouvelle guerre froide, ne fait que sous-entendre le caractère conciliateur de la recherche spatiale, car celle-ci est propre à encourager la communication entres les pays et peut-être à éviter ainsi un autre conflit mondial.
Et comme le souligne le poème « Un bus nommé Espoir » dans le temps de paix se poursuit un
combat, celui de la recherche, pour soulager les misères de l’humanité.
Après la défaite de 1940, l’oncle de l’auteur s’était engagé en Angleterre dans le Groupe Lorraine dont les missions de bombardement évitaient systématiquement les populations civiles sur leurs objectifs de France en recourant aux vols risqués à basse altitude. Le groupe a participé à l’assaut des plages de Normandie en projetant des rideaux de fumée en vol rasant. Il a été cité à l’Ordre de la Libération sur lequel est écrit que le Groupe Lorraine a perdu 108 membres de ses équipages, soit la moitié de ses effectifs. La dédicace du recueil concerne aussi ces braves. Une plaque commémorative de leur premier PC sur le sol de France est apposée sur une casemate située entre les plages du Débarquement et Sainte-Marie-du-Mont.