Tourment et délivrance de Mademoiselle

L’auteur tient une plume de femme dans sa livraison où il s’adonne avec une liberté de ton, à défricher le champ de la rencontre amoureuse d’où l’on ne sort indemne de joie, mais de blessures surtout, plus souvent.. Le roman jaillit de l’été caniculaire 2003, en trois semaines, coup sur coup de plume comme l’auteur pressé de faire remonter scrutés, de fragments de vie enfouis. S’y frottent de formes variées de lien : complicité, rivalité, défiance, affrontement. Une confidence poignante qui témoigne des conditions plutôt des conduites humaines contrastes : amour, détestation, tortuosité, dépravation, narcissisme ; sur fond d'une guerre larvée pour de tentatives souterraines de bannissement, d'encagement, jusqu'à l'enfouissement de l’ennemi. Au centre, Mademoiselle aidée de non moins zélés dans son tourment relatif à ses mésaventures avec le mâle, un en particulier, l’homme où elle a mal, Joël contre qui elle se dresse indélicatement, entame une rupture risquée, usant de tout sans état d’âme pour éviter la débâcle. Elle lève le voile sur son intimité partagée ou non, mettant en avant ce lien fort dont la fin est une griffe à l’ego au point de la conduire au cynisme, malgré elle. Bien que dépitée, elle est en fascination pour lui jusqu’à l’intrigue joyeuse, contrairement à ses ex avec qui elle fut en proie à l’indécente logique d’éteindre le désir machiste.