Shéhérazade et Voltaire, le choc des imaginaires

Soudain Voltaire leva les yeux sur le pont du bateau. Réalité ou fruit de son imagination ? Qu’importe. L’étrange créature marine venait vers lui. Elle semblait flotter comme les voiles du bateau. Oui, il rêvait. Dieu merci, il pouvait encore rêver. Cette créature semblait sortie tout droit de son propre récit…Celui de Zadig, cet homme vertueux et pur qui portait un nom qui en arabe et en hébreu signifiait « le véridique », « l’ami », « le juste ». Cette créature pouvait être Sémire l’infidèle, la première épouse de Zadig…Ou Azora sa deuxième épouse, infidèle aussi…Ou plutôt Astarté, son dernier amour, une femme très belle avec qui il se mariera à la fin du récit…Cette femme a les yeux verts...Vert…Comme Al-Khidr, l’homme vert, le seul qui pouvait atteindre la Connaissance Suprême.