Interview écrite

Rencontre avec Marie Catherine Genge, auteur de « Laëdo – La prophétie des Colluvio »
21 février 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Marie Catherine Genge, auteur de « Laëdo – La prophétie des Colluvio »

Présentez-nous votre ouvrage

Ce roman est, dans un premier temps, un récit fantasy. Des créatures mi-Homme mi-Dragon tentent de survivre à un véritable massacre ordonné par les Hommes sur la planète Laëdo. Au moment de l’action, de nombreuses autres espèces ont déjà été décimées, comme les Dragons, premières victimes de la violence des Hommes. Une récente prophétie annonçant un horrible événement vient alors chambouler la vie de ces créatures humanoïdes qui vont tout faire pour protéger les êtres ciblés par cet oracle. Les personnages ne se lanceront pas dans une quelconque quête. Ils seront simplement confrontés à diverses situations plus ou moins dangereuses qui les mèneront inexorablement vers un dénouement à l’issue imprévisible. Plusieurs combats et batailles agrémentent cette histoire basée sur la survie des espèces hybrides crées par les Hommes. Manipulations et complots sont aussi de mises dans ce roman. D’étranges personnages apportent enfin leur lot de mystères supplémentaires en énonçant à demi-mot des secrets qui permettraient de mieux comprendre le passé de cette planète. Je dirais que ce premier tome est une mise en bouche. Comme les premiers volumes de chaque série, le premier tome n’est pas toujours le plus palpitant. Il permet simplement d’entrer dans l’histoire et de découvrir un nouveau monde ainsi que ses habitants.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des problèmes de sommeil. Il me fallait des heures pour m’endormir et je dormais mal. Alors que j’arrivais au collège, ma professeure de SVT a remarqué que j’étais souvent fatiguée en cours et elle en a parlé à mes parents lors des fameuses réunions parents/professeurs. Ma mère lui a répondu que je lisais beaucoup le soir, que je piquais la lampe torche pour continuer de lire sous ma couette après qu’elle soit passée éteindre ma lumière. Ma professeure a alors dit à mes parents que j’avais peut-être trop d’imagination à cause de tout ce que je lisais et qu’il faudrait me laisser écrire mon propre roman tous les soirs, pour me vider la tête. Voilà pourquoi j’ai écrit ce livre. C’était une sorte de thérapie qui devait m’aider à mieux dormir étant plus jeune.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Mon ouvrage s’adresse à toute personne qui apprécie un tant soit peu le genre fantasy et aventure. Le fait qu’il s’agisse d’un roman fantasy implique que les premiers chapitres ne soient pas toujours les plus faciles à lire : il faut découvrir les personnages, les relations qui les lient, le lieu et le contexte dans lequel se déroule l’action. Concernant l’âge recommandé pour les lecteurs, je lisais Tolkien à 10 ans donc je pense que des jeunes peuvent très bien lire ce livre mais cela reste tout de même un roman où se déroule une guerre. Il y a des conflits, de la violence, du sang et des morts. Ce n’est pas une balade de santé qui attend les personnages de ce livre alors autant prévenir. Les adultes qui ont lu ce livre l’ont apprécié pour, je cite, « sa richesse de détails », « l’immersion dans ce monde et l’impression de voir l’action juste en lisant ce livre » et « ces personnages classiques du fantasy aux côtés de ces êtres originaux ». Ces personnes m’ont toutes demandé la suite, ce qui est plutôt encourageant.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

A 11 ans je n’ai jamais pensé transmettre un message en écrivant ce livre. Maintenant que je le relis, je retrouve très clairement des idées que j’avais étant jeune (et qui sont toujours d’actualité) concernant la préservation des espèces et de notre environnement. Certains Hommes et différents êtres sur Laëdo sont préoccupés par leur planète et la diversité de ce qui y vit.
On y retrouve aussi un message à l’encontre des conflits inutiles qui peuvent diviser des êtres sensés se soutenir, et des personnes usant de ruse et de brutalité pour exterminer des « espèces nuisibles ». D’un point de vue scientifique, Laëdo montre cet idéal qui serait de pouvoir expliquer rigoureusement tout phénomène. Sauf que cela est presque impossible car il y a toujours quelque chose que l’on ne peut expliquer rationnellement, d’où la présence d’une religion, ici le Kcoroukan, qui vient apporter des réponses là où la science n’a pas d’explication.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Quand j’étais enfant, je regardais beaucoup de films d’aventure, de science-fiction et de fantasy avec mes parents (Star Wars, Jurassic Park, Indiana Jones, Willow, Le Seigneur des Anneaux, et tous ces films splendides sortis des années 80 au début des années 2000). J’ai grandi avec ces films qui ont forcément impacté mon imagination. Comme je le disais plus haut, je lisais beaucoup et principalement du fantastique, du fantasy et quelques romans d’horreur (la série de l’Assassin royal de Robin Hobb, les trilogies de Pierre Bottero sur Ewilan puis Ellana, Le Seigneur des Anneaux et le Silmarillion de J.R.R. Tolkien, Simetierre et la Tour Sombre de Stephen King, Harry Potter de J.K. Rowling, etc.). Je ne peux tous les citer tant il y en a eu mais toutes ces histoires m’ont certainement influencée. Je suis aussi passionnée d’archéologie, de toutes ces anciennes civilisations et de leurs croyances. Plus jeune, j’adorais les mythologies égyptienne et grecque. Les nombreux récits qu’elles relatent ont joué un rôle important lorsque j’ai décidé de créer une religion pour Laëdo, et dans l’écriture du roman en elle-même (par exemple, la pythie s’appelle Cassis qui n’est autre qu’un dérivé du prénom Cassandre). Enfin, avec mon frère et ma sœur, nous regardions beaucoup d’émissions et lisions des magazines sur les sciences en général. J’appréciais particulièrement les sciences naturelles et cela est toujours vrai puisque je termine actuellement mes études pour en faire mon métier. Je pense que Laëdo est un combiné de tout cela (les films, les romans, les mythologies et les sciences naturelles). Les sciences y tiennent même un rôle important, si ce n’est primordial, au sein de cet univers fantasy.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Dans un avenir proche, j’aimerais finir la correction des tomes 2 et 3 qui sont rédigés depuis de nombreuses années mais attendent d’être révisés. Plus tard, je devrais écrire les tomes 4 et 5, qui seront certainement les deux derniers. J’ai déjà l’histoire principale en tête, il ne me reste qu’à la développer et voir où cela nous mène car il est certain que de nombreux éléments viendront s’y ajouter avec le temps. Je ne pense pas écrire une autre série par la suite. Laëdo est l’histoire que j’ai commencée étant jeune parce que j’en avais l’idée. Je n’en ai pas d’autres pour le moment et je n’y ai d’ailleurs pas réfléchi du tout.

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Ce roman n’était pas dédié à paraître car à l’âge où je l’écrivais je ne pensais pas du tout à cela. Je n’ai donc pas cherché à créer un roman qui plairait au plus grand nombre, mais un roman qui me plairait. Chacun ayant ses préférences, il ne sera bien sûr pas au goût de tous. J’espère simplement que vous passerez un bon moment en le lisant et que ce roman vous fera voyager comme j’ai pu voyager en l’écrivant. A tous ceux qui apprécieraient le premier tome, je vous promets que les tomes 2 et 3 seront bientôt prêts car je sais qu’il n’y a rien de plus frustrant que d’attendre trois ans pour avoir la suite d’une histoire.