Interview écrite

17 octobre 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec Ysore Dalbret, auteure de  » Les enracinés  »

Ysore_Dalbret_EdilivrePouvez-vous introduire, en quelques mots, votre ouvrage ?
Durant les années 1960, dans la petite cité de Margellos, ancienne résidence d’été de Jeanne d’Albret, se déroulent six saisons de la vie d’un groupe d’amis. Ils sont fiers descendants des Cadets de Gascogne, mousquetaires de D’Artagnan, avec cet esprit gascon fort en gueule qui les caractérise. La bonne humeur, les ripailles, la sensibilité, la générosité, la malice ainsi que les chamailleries les définissent du plus jeune au plus âgé. Ils manient avec brio les parties de pétanques et de belote, participent à la chasse, la pêche et encouragent les matches de rugby margelousain. A eux six, nos compères se font protecteurs de leur tribu de même que des trois plus belles jeunes filles de Margellos. A chacune son amour et sa destinée. Les compères et leur troupe traversent avec force et courage les coups du sort. Cet ouvrage est un véritable hymne à l’amitié, à l’amour mais cet hymne-là, il a l’accent du Sud-Ouest.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Les compères sont très attachés à leur sol natal et se révèlent parfois même légèrement chauvins. Les pieds bien ancrés dans le sol de leur cité, ils y seront à tout jamais enracinés.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour écrire ce livre ?
En observant mon grand-père et ses cinq compagnons dans leur périple, moi la petite fille aux cheveux couleur de lune, je les ai étudiés pour créer cette jolie histoire qui aurait pu leur ressembler.

D’après vous, l’imagination se travaille-t-elle ?
Grâce à mon don de conteur, j’ai réussi à construire un roman fictif qui dépasse même la réalité, sans aucun effort à fournir. Il suffit seulement de posséder une dose de volonté pour travailler avec facilité un élément purement imaginaire.

D’où vient votre passion pour l’écriture ?
D’aussi loin que remonte ma mémoire, l’amour de l’écriture et de la poésie des mots se sont ancrés en moi. Isolée dans mes pins, je me narrais des histoires que je transmettais par la suite à mes cousins et cousines assis sagement autour de moi lorsque la canicule nous abattait.

Souhaitez-vous délivrer un message à travers ce livre ?
Je souhaiterai que l’esprit gascon perdure encore pour des siècles dans notre belle région ainsi que cette « bonne bouffe », enchanteresse des estomacs de fins gourmets.

Projetez-vous d’écrire et de publier de nouveaux ouvrages ?
En ce moment, je me consacre à l’écriture de mon second roman, basé sur un tout autre registre que le précédent… L’écriture est devenue ma seule raison de vivre depuis que ma sclérose en plaques m’a privée peu à peu de tous mes muscles.  Ma voix s’est même affaiblie. Tétraplégique, je ne suis plus qu’un cerveau pensant, avec des sentiments dans un corps inerte. Grâce à l’écriture, je suis. J’ai besoin du soutien de tous pour continuer une existence qui me paraîtrait pénible si je n’avais pas de projets d’ouvrages à finaliser, dont un recueil de poésies.

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Ce roman se lira sans peine d’un bout à l’autre et déclenchera autant larmes de rires que larmes de tristesse. L’émotion y sera grande.