Interview écrite

12 janvier 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec Véracité-KTN, auteur de « Un mauvais souvenir »

Véracité_Ktn_EdilivreOù habitez-vous ?
Je suis de Pointe-Noire, en République du Congo Brazzaville, vivant à Pointe-Noire, la capitale économique du pays, dans la région de Pointe-Noire.

Présentez-nous votre livre
Ce livre retrace les affreuses déceptions d’une jeune demoiselle du nom de Yindula Nkuki vis-à-vis de son pays Bulemvo au sujet de ses rêves de femmes qui ont été invivables à cause des mentalités sorcières des gouvernants de son pays en question. Cette demoiselle a vu son destin voué à l’échec, par de nombreuses instabilités sociopolitiques qui se déclenchèrent successivement et qui ont fini par décimer sa patrie, juste au moment où elle s’approchait de ses objectifs de la vie. En effet, tout allait bien à Bulemvo, les familles et les populations bulemvoyennes jouissaient pleinement et aisément de leur bonheur national, jusqu’au jour où celui que l’on appelait Kikubu vint tout gâcher par sa soif nocive de prendre le pouvoir dans le pays ; et que plus tard ce gâchis s’intensifia en se transforma en une véritable hécatombe désolablement ennuyeuse à cause de l’ingérence dans l’affaire des autres assoiffés de pouvoir à l’instar du général Mangobo et de l’ex président Balamanganga, des rebelles et du régime en place qui ne permettait désormais plus de croire en un avenir glorieux pour la nation. Cette  nation fut sacrifiée aux moults destructions, matérielles, infrastructurelles, économiques, sociales, politiques, culturelles, scolaires et humaines, rien que pour satisfaire les ambitions malsaines des gens qui n’avaient en eux aucune notion du patriotisme sinon que l’égotisme à la place. Face à toutes ces exactions, teintées de dictature, de criminalités et d’antipatriotisme, Bulemvo, le pays de Yindula Nkuki, deviendra un pire cauchemar pour ce qu’elle savait être ses projets d’avenir. Femme qu’elle était, devant toutes ces personnes qui mouraient, des bébés victimes de toutes sortes d’épidémies, de mal nutrition, des jeunes filles mineures surtout violemment violées, des vieilles femmes abusées sexuellement par la race juvénile des rebelles, des familles devenues des sans-abris, des écoles et hôpitaux détruits, son cœur de femme ne pouvait que mourir de tristesse et se mouiller de compassion à leur égard. Parce qu’il n’y a personne au monde qui connaît mieux la compassion que les femmes.
Ainsi, vu que son pays Bulemvo ne faisait que sombrait du jour au jour dans cette forte déperdition et instabilité meurtrière, entraînant ainsi une incroyable insécurité dans la nation, son père était obligé de trouver des voies et moyens de s’exiler avec toute sa petite famille aux pays de ses grands-pères maternels à Léna, en faisant d’abord une escale au Nigéria. Mais, malgré cet exil à Léna, croyant que le calme allait revenir à Bulemvo, le pire devenait de plus en plus féroce et cruelle, surtout avec les passions sorcières de l’ex président Balamanganga, de Kikubu et du général Mangobo qui pensaient que le pays était leurs sanctuaires vampiriques où tout était permis pour verser le sang des autres dans la nation.
Ces actes inhumains posés par ces politiciens et rebelles dans la nation suscitaient une aversion décidée pour la politique dans le cœur de cette Yindula. Peu après, après plusieurs années de rancœur, elle finit par réviser son aversion en comprenant que ce n’est pas la politique qu’il faut haïr, ce n’est non plus elle qui détruit les pays et qui décime les populations dans les nations et qui étouffe le patriotisme dans les Etats, mais c’est plutôt le tribalisme et l’égotisme que les leaders politiques choisissent comme devise gouvernementale. Bulemvo, sa patrie, était sa preuve indéniable !

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Ce livre a été écrit pour conscientiser les citoyens des nations et les inviter à se tenir au respect du patriotisme dans leurs pays. Le respect du patriotisme est l’unique source qui donne à tout un chacun l’opportunité de vivre ses rêves, de s’épanouir et de croire en un avenir meilleur dans le pays.
Il est juteux que le monde entier sache que quand un pays n’est pas politiquement stable, toujours dans les querelles politiques intestines finissant par entraîner la nation entière dans le chaos ; aucun bonheur certain ne peut jaillir dans ce pays au profit de ses citoyens.
C’est pour aider comprendre que les leaders politiques, nos politiciens, doivent savoir que leurs rancunes, mésententes et contradictions nationales dans la nation n’ont rien avoir avec le bien-être national ; qu’à cause de ces vengeances entre politiciens, partis politiques, plusieurs vies sont en train de mourir dans les pays, nombres incroyables de familles sont désormais sans-abris, les infrastructures à la merci des ruines et les citoyens sont condamnés dans des éternels soucis qui tuent à petit feu.
En vérité, le pays est le seul bien commun et héritage de tous les citoyens de la nation, que cela soit pour les militants du parti au pouvoir ou pour ceux qui nourrissent l’opposition. Ainsi, détruire ce précieux héritage simplement pour nourrir nos aspirations égoïstes, fait de nous des véritables mauvais souvenirs dans les cœurs et consciences de nos compatriotes, ainsi que dans les mentalités des futures générations ; nous devenons des cauchemars que tout homme dans la société prie de ne pas rencontrer dans ses rêves.
A force de transformer nos pays, nations et Etats en des fours crématoires pour une soi-disant éternité au pouvoir ou pour gagner toutes les richesses du monde, nous oublions qu’un jour nous-mêmes aussi nous finirons par mourir comme les autres et jamais nous ne serons capables de posséder toutes les richesses de ce monde ; et que le pays que nous sommes en train de détruire lui restera tandis que nous serons enterrés au cimetière. Oui, alors que nous serons morts, ce pays aura des nouveaux occupants, habitants qui vont continuer son histoire, mais notre histoire à nous sera une histoire méprisée et un non-sens, parce que tout monument représentant notre personnalité dans le pays se verra démolir, car il sera considéré comme des objets de malédiction aux yeux de la population.
Nous, citoyens, devons donc cesser d’être des mauvais souvenirs dans les rêves des autres, surtout pas quand il s’agit de leur bonheur idéal !

A quel lecteur s’adresse votre livre ?
Aux futures générations qui seront les gouvernants, les politiciens de demain dans nos nations et Etats ; afin de leur inculquer les valeurs du patriotisme dans les gènes, le respect des droits et libertés individuels ainsi que celui des textes en vigueur dans les pays, à l’instar de la constitution.
C’est en passant qu’il sied de signaler que l’instruction d’aujourd’hui sur les valeurs nationales doit les accompagner dans leur avenir, durant leur parcours sur cette terre. Les générations montantes, les jeunes gens d’aujourd’hui, doivent bannir tous les actes inhumains, la dictature et la profanation des valeurs nationales, et purger nos nations avec des nouvelles mentalités qui sont fondées sur le partage commun des biens et richesses de la nation ; apprendre à vivre pour les autres dans les patries sans tribalisme et discrimination quelconque.
Ce livre interpelle aussi tous ceux qui sont aux commandes des nations, des peuples et des Etats, afin que chacun d’eux sache, et sans jamais l’oublier, que l’Etat n’est pas un patrimoine familial pour être un bien privé, ou une exclusivité d’un individu donné ou encore d’une fraction de personnes dans la nation. Cette mauvaise conception nationale est la source de plusieurs malheurs et tensions qui ne cessent de calciner, de nuire et d’esclavagiser le bonheur fraternel et les citoyens dans nos pays ; surtout en Afrique où les biens du pays deviennent des comptes bancaires personnels des dirigeants.
Parce que gouverner une nation veut dire, non la consumer par les flammes de la rancune, de l’injustice et  du tribalisme mais, c’est exciter la fraternité à vivre dans l’unité nationale, dans le patriotisme et dans le développement national au bénéfice du bien-être citoyen. En temps normal, la dictature n’a donc pas de place dans nos pays !

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Tout homme doit savoir que les guerres, les crises, les vengeances politiques et le tribalisme ne résolvent rien, ni ne développent une nation ! Sinon que la mettent en retard de plusieurs siècles par rapport aux autres en matière de développement.
Quand nous incitons les gens à déclencher des guerres en notre faveur, nourrissant ainsi nos ambitions sorcières, ce sont nos propres frères et sœurs de la nation que nous tuons et détruisons périodiquement sans le savoir. Notre tribalisme et dictature dans nos pays, sont des virus destructeurs qui s’éternisent de noircir des destins glorieux dans le monde ! Et à cause de cela, plusieurs politiciens sont restés gravés dans les cœurs d’une multitude de peuples en qualité de mauvais souvenir !
A nous  donc de prendre conscience !

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans l’observation et dans la détermination de fournir le bonheur aux autres ! Voilà d’où m’est venue l’inspiration de ce livre.

Quels sont vos projets d’Ecriture pour l’avenir ?
Prochainement, si Dieu le veut, mon aimable public aura le plaisir de me lire dans mes nouvelles parutions telles que : Vivre son rêve, Tréfonds poétique, Diagnostic de la vision, Pense bien…, Un visionnaire visionnaire…

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Chers lecteurs, « la révolte ne vient pas des émotions, mais du cœur ! ». Voilà le message que j’avais à vous transmettre personnellement !
Merci, à la prochaine occasion !