Interview écrite

Rencontre avec Teotoko Etriako, auteur de «Quatre âges d’une vie»
21 novembre 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec Teotoko Etriako, auteur de «Quatre âges d’une vie»

Teotoko_Etriako_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
Quatre âges d’une vie est un recueil de nouvelles qui se compose de quatre récits, qui se déroulent à quatre périodes différentes de la vie d’un homme, l’enfance, l’adolescence, le jeune âge et l’âge adulte.

Quel est pour vous le plus bel âge de la vie ?
Je dirai personnellement que l’enfance est le plus bel âge de la vie, parce qu’un enfant c’est avant tout une couronne pour ses parents. Mais là encore, il faudrait avoir des parents responsables. Aujourd’hui dans le monde et particulièrement en Afrique on voit des enfants naître des grossesses indésirées, alors convenez avec moi que ces enfants d’ores et déjà, ne connaîtrons pas ce bonheur d’être enfants. Et quand viendront les crises d’adolescence, qui ne seront pas bien gérées par des parents qui n’ont à aucun moment été préparé à cela, ils deviendront jeunes sans avoir vu le temps passer et n’auront personne à qui crier leurs déceptions, leurs peines et personne avec qui partager leurs défis, et une fois devenus adultes, les regrets ayant fait d’eux, des aigris de la vie, ils deviendront pour la société, beaucoup moins que les leaders qu’elle attendait d’eux.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A tout le monde, sans exception, parce que tout homme est appelé à connaitre ces quatre étapes de la vie.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
J’ai voulu au travers de cet ouvrage parler de ces âges que j’ai eu à connaitre personnellement. Faire revivre ces périodes de ma vie, où je parlais de tout ou de rien sans maitriser réellement les contours; ces moments de rêves que j’ai eu à connaitre avant de faire face à une toute autre réalité; ces fièvres d’amours qui se sont soldées par des déceptions; et ces décisions d’un jour qui ont été les plus grandes de mon existence, jusqu’à ce jour. Je sais que quelqu’un comme moi, un jour s’est déjà sans doute rendu compte être passé au travers de ces âges et y retourne avec nostalgie. Cet ouvrage s’adresse à chacun de nous, et nous appelle à devenir en fin de compte un instrument pour le monde d’aujourd’hui au travers de ces quatre âges d’une vie. D’Hosa Riéko-Ossié, qui trouve la beauté dans les épopées de son grand-père, en temps qu’enfant, en apprenant de ses parents ce qu’il y a de bien pour lui à Eliakim qui croit en sa vie de noblesse, même aux portes de la mort, en passant par Alina dont les sentiments pour Riko, ne chancellent pas un seul moment je crois que comme Fiona, nous devenons des leaders. Leaders au premier rang, pour les causes perdues, en menant à bien, chacun de ces âges.

D’où vous est venue l’idée de ce roman ?
J’ai eu à cœur d’écrire ce roman après une époque difficile de mon jeune âge. De mon rêve de devenir médecin chirurgien au jeune diplômé sans emploi que je suis depuis plus de quatre ans, la grandeur de l’écart m’a souvent fait basculer dans beaucoup de regrets. Alors un soir je suis retourné dans mon passé pour essayer de voir ce qui n’avait pas marché ou ce qui aurait dû être fait. Là, j’ai vu beaucoup de choses, qui auraient pu ne pas advenir, si j’avais eu à vivre aux côtés de mes parents; si j’avais été plus déterminé, plus disposé; si j’avais été plus ouvert. Mais, loin d’en faire une fatalité, je me suis mis à écrire, à écrire autrement le passé. J’ai voulu voir l’orphelin que je suis dans Hosa Riéko-Ossié, entouré de ses parents, à être le centre de leur attention, à être pour eux, un prince; à passer cette adolescence difficile qui a été la mienne avec  » courage et soif de réussite  » comme Eliakim; à aimer inconditionnellement comme Alina et aujourd’hui à pouvoir prendre des décisions au prix de ma vie, dans le seul but de devenir un leader pour impacter ce monde d’aujourd’hui. C’est en effet, de ces souhaits, que sont nées ces quatre nouvelles.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Actuellement je suis sur cinq projets de romans dont deux ont déjà fait l’objet de contrats aux éditions Edilivre, les trois derniers sont en cours de rédaction et qui sait si de ces romans ne naîtrait le deuxième  » best seller  » de la littérature togolaise.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Merci à chacun de vous, qui avez cru en moi et à vous qui allez porter ce recueil entre vos mains. Pour vous je donnerai ce qu’il y a de mieux au dedans de moi. Merci !