Interview écrite

Rencontre avec Tanguy Cadi, auteur de « Nostra Culpa »
21 mai 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec Tanguy Cadi, auteur de « Nostra Culpa »

Tanguy_Cadi_Edilivre

Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
Nostra Culpa est une longue nouvelle d’anticipation. J’y dépeins un futur dystopique placé sous le signe du profit, de la bourse et des banques. Bien qu’en apparence, il pourrait paraître assez semblable à notre présent, les mentalités y sont véritablement différentes : à l’image du personnage principal au début du livre, les gens se montrent résignés et ont très peu de recul vis à vis de leur condition. C’est une société assez lisse, où la notion de politique et d’activisme ont complètement disparu. Pourtant, un attentat va avoir lieu et le héros va en être témoin. Il sera arrêté et la nouvelle va se concentrer sur son interrogatoire.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Il n’y a pas de raison particulière. Aussi loin que je puisse me souvenir, j’ai toujours raconté des histoires. Au début, je me les racontais à moi même, puis je les ai dessinées sous forme de BD. Mais elles étaient assez tordues alors c’était comme si je continuais à ne les raconter qu’à moi-même (rires). Puis j’ai commencé à dessiner de moins en moins et à écrire de plus en plus… Pourquoi cette histoire et pas une autre ? Aucune idée, je pense que c’est surtout le hasard qui m’a poussé à décider d’essayer de faire publier cette nouvelle plutôt qu’une autre.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
À tout le monde, vraiment. Il y a plusieurs lectures et je pense que n’importe qui peut y trouver quelque chose qui va le toucher. C’est ce que je voulais. Mais s’il fallait être précis, je dirais que c’est un livre abordable dès les lecteurs collégiens.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
Il se lit vite ! Plus sérieusement, je pense vraiment qu’encore une fois son accessibilité est un réel atout. J’ai eu quelques retours et je me suis rendu compte que tout le monde avait sa propre interprétation de la nouvelle et surtout de la fin. Et dans un sens, ils avaient tous raison.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
La vigilance. Plus que jamais je pense qu’il faut avoir le énormément de recul sur le monde dans lequel on vit. Je ne suis pas un allumé qui propage sa théorie du complot, loin de là, mais il ne faut pas s’endormir et se laisser porter par la société. Il faut en être un acteur et ne surtout pas se résigner. Les choses sont souvent plus complexe qu’elles en ont l’air et il y aura toujours quelqu’un pour les simplifier et tenter de tirer son épingle du jeu. Pas seulement en politique. Je crois qu’il faut vraiment s’informer, comprendre, prêter attention à l’actualité et faire entendre sa voix. Être scandalisé quand il le faut, c’est selon moi un devoir. Autrement, on finira par vivre dans un monde très ressemblant à celui que je décris dans mon livre !

Où puisez-vous votre inspiration ?
Un peu partout. Dans la littérature, notamment, où il y a de grands noms : Philip K. Dick, George Orwell, Aldous Huxley… Il y a aussi le cinéma où les séries TV. Mais tout ce que je viens de citer m’aide surtout à me bâtir un univers. Les histoires, elles, viennent souvent d’éléments anodins que je ne pourrais même pas vous décrire.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Plusieurs choses. Un recueil dans un premier temps avec deux longues nouvelles, je pense. C’est toujours de l’anticipation mais ça n’a rien à voir avec  » Nostra Culpa « . Et puis autre chose d’un peu plus gros, mais ce n’est pas encore le moment d’en parler.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Non. Enfin si, j’espère que Nostra Culpa vous plaira ! Il faut se souvenir que cela reste mon premier ouvrage et que moi-même en me relisant maintenant, soit cinq mois seulement après l’avoir écrit, je réprime des cris. Mais bon, il faut bien commencer à un moment où à un autre…
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