Interview écrite

Rencontre avec Sylvie Ferrando, auteur de « Les Nouveaux Mondes, Livre II »
2 mai 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec Sylvie Ferrando, auteur de « Les Nouveaux Mondes, Livre II »

Sylvie_Ferrando_Edilivre2Dans quelle région habitez-vous en France ? Sinon, dans quel autre pays ?

J’habite à Paris.

 

Présentez-nous votre ouvrage.

Ce roman est le deuxième tome d’une trilogie qui prend place entre Paris, la Normandie et « les nouveaux mondes », qui sont à la fois les villes et pays d’accueil des héros mais aussi les espoirs qu’ils projettent pour leur avenir, les différents univers qu’ils sont amenés à connaître, à côtoyer, à explorer et entre lesquels ils tissent des liens.

Personnages phares de ce volume, Mathilde et son cousin Vincent deviennent jeunes adultes et construisent leur identité professionnelle tout au long de l’ouvrage. Vincent, en tant que scientifique spécialiste de biologie, part travailler à l’université de Chicago, puis revient à Paris avant de repartir s’établir à New York. Mathilde, à la fois plus artiste et plus casanière, partage son temps entre Paris et Aneuil, charmante station balnéaire de la Côte fleurie en Normandie, prend part à des colloques universitaires et, malgré tout le bonheur dont elle est entourée, souffre d’une certaine forme de nostalgie.

C’est que Mathilde n’a pas encore complètement intégré l’idée que le développement humain n’est pas linéaire mais se construit en réseau. Petit à petit les frontières entre le présent et le passé s’estompent, et cette inquiétude propre à Mathilde s’apaisera, l’avenir apparaîtra serein.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

C’est un roman nécessaire. Il rassemble un grand nombre d’éléments qui me sont personnels et les mélange, les entremêle, les entrecroise, les transpose, les malaxe pour en faire une fiction. C’est pourquoi il ne s’agit pas d’une œuvre autobiographique ; tout au plus d’une œuvre personnelle, qu’on qualifie volontiers de « roman psychologique » mais qui est au fond la trajectoire de trois destins de femmes, qui sont, chacune à leur manière, en quête de liberté, d’égalité et d’une identité qui leur corresponde, à chaque période de leur vie. En effet, au-delà de l’insouciance de la jeunesse et de la plénitude de la maturité, s’amorce le vieillissement des personnages.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

À celui qui aime les sagas familiales, les histoires de famille dans lesquelles heurts et malheurs se produisent. Alors que le livre I s’inscrivait dans les années 1960-70, le livre II prend place dans les années 1980-90 ; le livre III explorera les années 2000 et suivantes.

L’ouvrage s’adresse aussi au lecteur qui aime les milieux de l’art et de la recherche scientifique, que ce volume met en scène.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Le roman porte en lui un enjeu d’amour et de réussite. Ces jeunes adultes, mes personnages, font partie d’un monde heureux et prometteur. La trilogie s’inscrit dans un schéma positiviste, de croyance en un progrès social et culturel, forgé sur le savoir et l’ouverture au monde. Certes, des moments sombres émaillent les vies de Mathilde et de Vincent, mais je n’ai pas voulu écrire un roman dépressif. Selon moi, en tant qu’écrivain, ce n’est pas le rôle de la fiction.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

Mon inspiration est tirée de ma vie de tous les jours, mais aussi des souvenirs et des connaissances que j’accumule et qui forme le substrat du roman. Je note jour après jour toutes les petites choses qui « sortent de l’ordinaire », c’est-à-dire qui me semblent dignes d’être consignées par écrit, et qui vont constituer un « effet de réel » pour la fiction : une couleur, une odeur, une émotion, un ressenti, une situation choquante, etc. Je les agrège ensuite à la trame plus large du roman, à l’histoire, au scénario, à qui elles apportent une épaisseur, une chair, une pulpe.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

J’ai à présent terminé la rédaction du Livre III de ma trilogie. Celui-ci mettra en scène Elsa, la fille de Mathilde et petite-fille de Marie, qui grandit et devient une avocate spécialisée dans la cause des femmes en Asie et au Moyen-Orient. Elle sera en quelque sorte l’aboutissement moderne et libre de la lignée.

Je suis en train de démarrer l’écriture d’un sixième roman, à mi-chemin entre le roman d’espionnage et le thriller. Je renoue avec l’inspiration de « Carnets de route d’un tueur à gages sentimental », qui prenait place en Afrique occidentale. Ce nouveau roman prend également en compte des données de géopolitique, autour de quatre pôles occidentaux : Washington, Londres, Paris et Tel-Aviv. L’héroïne travaille au NIH (National Institute of Health) à Bethesda, dans la banlieue de Washington, côté Maryland.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Continuer à écrire et à croire en soi.

En même temps, quoi qu’il arrive, quelque situation qui se produise, garder son sens de l’humour.