Interview écrite

Rencontre avec Sylviane Hova, auteur de « Le Pakafou »
25 mai 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Sylviane Hova, auteur de « Le Pakafou »

Présentez-nous votre ouvrage

« Le pakafou » est mon premier ouvrage édité chez Edilivre. Le pakafou (le mpaka-fo) est une figure terrifiante d’une légende malgache qui s’incarne dans le réel. C’est un prédateur. Mon livre est un récit de vie, un témoignage sur mes 6 années de violences conjugales. C’est aussi le cri de désespoir d’une mère pour sauver son enfant pris en otage par un père violent et destructeur qui n’a pour seul objectif: me détruire. Je décris sans tabou dans cet ouvrage les humiliations subies, le chantage, les coups, les viols, les violences physiques et psychologiques et ses conséquences sur mon enfant.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

L’écriture de ce livre a contribué à ma reconstruction. Elle m’a libéré de la dégradation, des humiliations infligées par mon bourreau. Ecrire m’a aidée à atténuer la douleur, à panser les blessures, à rompre le silence. L’écriture est l’expression de ma rébellion contre l’injustice que subissent les femmes partout dans le monde. J’en fais mon combat, un engagement personnel. Je m’insurge contre l’asservissement ou la maltraitance des femmes victimes d’actes immondes, d’inégalité ou de harcèlement et les invite à parler, à se libérer de la honte et de la culpabilité.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Mon ouvrage s’adresse à tous les lecteurs de plus de 15 ans, jeunes adultes, adultes et plus…

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Mon livre est un témoignage. Je souhaite faire part de mon combat contre les violences faites aux femmes, faire prendre conscience à celles-ci qu’il est possible de sortir de cet enfer puisque je m’en suis sortie malgré tous les efforts qu’on a déployés pour m’anéantir. Il est essentiel de parler, d’échanger, d’expliquer que des moyens existent aujourd’hui pour venir en aide aux femmes en danger, tels que les intervenants sociaux, la police, la gendarmerie, la justice.

Où puisez-vous votre inspiration ?

A travers mon parcours personnel de jeune fille déracinée ayant subi, enfant, la violence paternelle puis les violences conjugales par la suite. Mon entourage professionnel et familial a été une belle source d’inspiration.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

J’écris des nouvelles. Histoires de femmes et d’amour. Une saga familiale est en cours de finalisation. L’amour, la violence inondent mes écrits.

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Je remercie mes lecteurs. Infiniment. J’invite les femmes maltraitées, muselées, à briser le silence, à sortir de leur bulle. Et à tous d’être vigilants, réactifs aux violences envers celles et ceux qui les subissent, femmes, hommes ou enfants. Nous sommes tous concernés par ces drames humains.