Rencontre avec Séverine Marlet, auteure de « La Terre promise »

D’où vous vient votre goût pour l’écriture ?
De l’enfance, ma mère et grand-mère me racontaient beaucoup d’histoire, cela m’a très vite donné envie de leur en écrire aussi… Puis, en classe j’ai été « bonne en rédaction » ce qui a fait que le lycée m’a fait participer à un concours national de rédaction du Rotary-Club que j’ai gagné (séjour d’un mois à Londres). Mais cela ne m’a pas tourné la tête.

Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
Martine hésite à s’échapper d’une secte pour continuer à vivre avec l’homme paisible qui fait son bonheur. Ira-t-elle jusqu’au meurtre ? Violence et tendresse avec un fil rouge d’humour et de caricature sociale. C’est en quelque sorte le cœur de l’histoire.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’en avais envie depuis longtemps. Comédienne, cinéphile, je voulais faire le film. Je suis partie de l’histoire réelle de l’exode en Icarie (1888) caricaturée en société-fiction, du contraste entre Georges (ancien jeune révolté installé dans une vie simple) et de Johnson (honorable gourou foncièrement mauvais : escroc, violeur, ambitieux). Autour de chacun l’environnement s’est construit tout seul, puis la figure de la femme tentée des deux côtés et enfin le fil rouge policier des méfaits montant crescendo entraînés par la situation. Les autres thèmes abordés sont la pudeur, l’humour et la tendresse en filigrane.

Quel message avez-vous souhaité transmettre à travers votre ouvrage ?
Aucun. C’est une histoire. En partie un constat de ce qui peut arriver, que tout peut arriver si invraisemblable que cela paraisse. Et quelque part que « le bonheur est dans le pré » de Paul Fort (Cours y vite, cours-y vite…)

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
J’espère qu’on ne s’y ennuie pas grâce à la forme  scénario, qui permet de « voir le film » à travers de situations inattendues de la caméra

Vos auteurs de référence ?
Ramuz – Giono – Maupassant….

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Reprendre de vieux projets « Môme de guerre » (à travers le regard d’un enfant de 10 ans) mais c’est trop tard, ça va devenir obsolète rapidement. « Et pourtant c’est vrai …» ou encore carrément « Moi », à moitié autobiographique qui est pratiquement prêt, mes enfants m’ayant demandé le récit de ma vie. Il y a là riche matière d’un roman où on ne s’ennuierait pas. Et si Dieu me prête vie : une histoire de ma mère vue par mon père et de mon père vu par ma mère : deux histoires totalement différentes. J’ai beaucoup écrit sans publier, car je n’osais pas.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je ne me prends pas au sérieux. Je souhaite juste vous émouvoir et vous divertir.