Interview écrite

Rencontre avec Seigeur Essono, auteur de « Sur les routes africaines de l’eldorado européen »
17 août 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Seigeur Essono, auteur de « Sur les routes africaines de l’eldorado européen »

Présentez-nous votre ouvrage.

C’est un roman qui met en exergue d’abord les causes de l’immigration en Afrique, lesquelles causes se situent sur les plans politique, économique et socioculturelle ensuite, il ressort les grands trajets migratoires que sont le Maroc, l’Algérie, l’Égypte, Djibouti et surtout la Libye. Pour finir, l’ouvrage révèle avec beaucoup de réalisme, les atrocités de ces différents trajets.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’ai écrit ce livre pour révéler au monde entier les atrocités qui ont véritablement lieu dans ces parcours inhumains (surtout en Libye) et qui n’ont rien à voir avec ce que les médias tentent souvent d’expliquer. Ce n’est pas de la faute des media, mais c’est que les zones où se déroulent ces atrocités sont à hauts risques pour les communicateurs qui ne peuvent que se contenter souvent, des témoignages de certains immigrants qui, à peine peuvent s’exprimer dans les langues européennes pour mieux retranscrire ces choses horribles qu’ils ont vécues.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Mon livre s’adresse à toutes les catégories sociales et intellectuelles. C’est pourquoi il a d’ailleurs été écrit sous forme d’un roman, afin que tout le monde puisse y avoir accès et en tirer conséquence à son niveau. Il y va du destin de l’humanité. Car, lorsqu’une fraction de l’humanité saigne comme ce qui se passe actuellement en terre d’Afrique, les autres fractions en sont directement impliquées. Et chacun à son niveau peut faire quelque chose pour que cela cesse. Car, la voix de tout un chacun compte pour le progrès de notre monde qui se réclame moderne.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Mon message est tout simple, l’immigration telle qu’elle se déroule en Afrique actuellement, est très très dangereuse et très coûteuse à l’Afrique en termes de ressources humaines. C’est une autre sorte d’appauvrissement qu’est en train de subir ce continent sous le regard insoucieux de ses dirigeants qui sont les maîtres de l’inertie totale même. Par ailleurs, la communauté internationale en générale et en particulier les deux union africaine et européenne, doivent prendre en main leur responsabilité sur ce problème pour pouvoir stopper cette hémorragie qui trouve sa solution dans l’industrialisation de l’Afrique afin de pouvoir donner de l’emploi à tous ces jeunes qui fuient la misère.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

En tant qu’écrivain engagé, je puise mon inspiration dans les infirmités de la société. C’est dans ce sens que sur le problème de l’immigration il y a tellement de chose à révéler au monde que je puis dire que je serai toujours inspiré.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Pour l’avenir, j’ai à écrire environ cinq ouvrages sur la seule question de l’immigration. Car, ce que nous avons vu et retenir lors de ce périple infernal, ne saurait se transcrire en deux ou trois ouvrages seulement, il en faut au moins quatre. Actuellement j’ai déjà fini de mettre au point le second ouvrage qui n’est rien d’autre que les mémoires d’une jeune nigériane qui a subi quatre atroces années d’esclavage sexuel en Libye que j’avais trouvés au bord de la méditerranée, alors qu’on allait juste se baigner. Vous l’aurez sur le marché d’ici quelques temps.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Je leur recommande, à tout un chacun, ce livre, car illumine assez. Par ailleurs, qu’ils restent fidèles à mes futures publications qui vont évoluer dans le même que cette première, mais feront allusion à d’autres réalités.