Interview écrite

27 août 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec Rose Blinière, auteure de  » Le plâtre sous la peinture « 

Rose_Blinière_EdilivrePouvez-vous introduire, en quelques mots, votre ouvrage ?
C’est l’histoire d’une femme confrontée à la violence de son quotidien et à un profond malaise dans un monde où elle ne trouve pas sa place.

Votre ouvrage a-t-il un caractère autobiographique ?
Ce livre a complètement un caractère autobiographique.
C’est à la fois un témoignage, écrit sous forme de tranches de vie, entrecoupé de réflexions, de questionnements sur cette vie torturée, sur ce destin qui semble inéluctable, cette malédiction qui me frappe comme elle a frappé ma mère et ma grand-mère.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur l’héroïne de votre histoire ?
C’est une femme qui, arrivée à la quarantaine, se retourne sur son passé et se demande  » qui suis-je ?  » Elle va alors fouiller dans ses souvenirs et faire remonter ceux qui la torturent encore aujourd’hui, qui sont les plus douloureux. Elle va remonter le cours du temps à la recherche d’une réponse à tous ses malheurs, ses douleurs passées et présentes, tout ce qui l’empêche de vivre aujourd’hui.
C’est quelqu’un à la fois de fragile parce que complètement dépendante affectivement, ayant une très mauvaise estime d’elle-même, une peur des autres et du monde qui la paralyse et l’empêche de se réaliser ; et en même temps quelqu’un de fort qui, malgré les épreuves qu’elle traverse, continue à s’accrocher à la vie et à l’espoir de pouvoir un jour mettre fin à cette  » malédiction « .

Quel message cherchez-vous à transmettre à travers votre ouvrage ?
Il n’y a pas spécialement de  » message « , mais juste une envie de témoigner.
Certaines personnes pourront peut être se reconnaître à travers un passage ou à travers mon histoire et ainsi se questionner sur leur propre histoire.
D’autres qui travaillent dans le domaine de la psychologie ou la psychiatrie pourront y reconnaître des patients et être amenés à voir les choses différemment.
L’essentiel est que cet ouvrage ne laisse pas indifférent et dans ce sens on peut dire que c’est aussi une envie de provoquer.

La métaphore du titre se réfère-t-elle aux apparences trompeuses que peut cacher une existence lisse en apparence ?
Tout à fait.
L’héroïne a passé sa vie à faire semblant, à sourire alors que tout allait mal, à donner une image d’elle même complètement lisse, superficielle, sans jamais laisser voir ce qu’il y avait derrière.
Renfermée dans son mutisme, elle s’est cru protégée, à l’abri du monde qui lui faisait peur.
Alors que cette carapace n’a fait que l’isoler davantage, la mettre hors du monde. A un moment d’ailleurs elle dit se sentir comme dans un rêve car elle vit dans un monde auquel elle n’appartient pas.

L’intrigue est-elle porteuse d’espoir ?
Bien sûr.
Même si le contenu de ce livre est lourd, c’est la vie qui triomphe à la fin.
Il est toujours possible d’échapper à son destin en se retournant sur soi et en se posant les bonnes questions, que ce soit avec ou sans l’aide d’un thérapeute. Il suffit de le vouloir.

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Je n’ai aucune prétention à être ou devenir écrivain. Mais si mon témoignage peut vous interpeller, vous aider à résoudre des choses dans votre propre existence, ou simplement vous amener à vous interroger sur le sens de la vie, ou des concepts comme la répétition, la résilience, la prédestination… mon but sera atteint.