Interview écrite

Rencontre avec Remi Doyen, auteur de « De près et de loin »
9 décembre 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec Remi Doyen, auteur de « De près et de loin »

Rémi_Doyen_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
Mon livre est constitué d’un ensemble de 70 textes, parlant de ce monde qui nous entoure. Certes, c’est mon regard que je vous livre, mais c’est aussi celui de monsieur tout le monde. Je ne détiens pas la vérité, et ne prétends pas en être son serviteur, je raconte ce que je vois, ce que j’entends, mon désir est de partager ma réflexion, d’échanger des idées. Comme je le dis déjà à ceux qui me lisent, « en achetant mon livre, je m’invite chez vous et nous allons nous connaître, je sais qu’à un moment je finirai sur l’étagère à prendre la poussière, mais mon ambition c’est le dialogue, et puis ma poésie est faite d’histoires différentes, donc je vous offre un recueil qui peut se consulter comme un atlas, passez de la page10 à la page55, comme de la Tanzanie à la Bolivie, aujourd’hui et revenez me lire dans une semaine, un mois voire plus, c’est pas grave ce sont des mondes différents, qui seront toujours dans notre quotidien»

Pourquoi avoir choisi la poésie pour vous exprimer ?
Grâce à la poésie, je peux parler et vous parler de tout, l’histoire d’un livre me cantonnerait à un sujet duquel en sortir rendrait l’histoire peut être ennuyeuse. Avec les poèmes, à chaque fois c’est une histoire différente même si c’est sur un thème commun à d’autres. Un seul sujet majeur. Sinon après des tentatives d’écriture de roman ou de bande dessinée, mon choix s’est porté sur la poésie. Et là on peut le dire je m’éclate. J’avais peur de faire « de la soupe » sans valeur, mais je m’étonne, j’écris avec mon cœur, et un de mes lecteurs m’a dit « plutôt avec tes tripes » c’est vrai aussi. Sans paraître égocentrique, l’écriture poétique voit mon épanouissement.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A tout le monde ! Le premier public à lire mes textes sont mes deux fils de 11 et 13 ans. Je leur en fais la lecture et leur verdict est direct. S’il faut des explications, c’est que je me suis fourvoyé, il faut se remettre à l’ouvrage. Je n’écris pas de la philosophie, et je veux que chacun puisse, éventuellement, se retrouver dans ce que j’écris. J’ai aujourd’hui près de 140 personnes qui lisent mes créations, et avec qui parfois nous échangeons nos commentaires.

Vos voyages vous ont-ils influencé lors de l’écriture de ce recueil ?
Oui tout à fait, comme le Liban, la Tunisie, le Brésil. Mon enfance fut bercée par la Polynésie Française et les Etats-unis, ainsi que le continent africain : Tchad, Sénégal, Mauritanie par le souvenir d’un grand-oncle ancien gouverneur colonial. De plus, j’ai rencontré en France, comme ailleurs, des gens formidables et certains sont devenus des amis proches et de fidèles lecteurs.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
Il n’y a pas à proprement parlé de message dans mon écriture, ou sinon soyons nous-mêmes et n’oublions pas ce monde qui nous entoure. Hier, c’est déjà le passé que nous avons chéri, mais pour demain, il y a toujours des choses à faire, alors vivons maintenant et restons lucide, rêveur, mais les pieds sur Terre.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Une conversation téléphonique, un sujet de discussion entre amis, un échange entre des inconnus, une situation différente, une salle d’attente dans une gare, une pensée, le journal télévisé, en somme le quotidien. Vous dites quelque chose, j’attrape une idée au vol et vous deviendrez mon sujet. Il y a les voyages et la lecture : Victor Hugo, Amin Maalouf, Paulo Cuelho, Bernard Werber, Marc Levy, Umberto Eco, Philippe Delerm, Gaëlle Josse…

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Quatre livres en préparation. Il y a toujours matière à observer, à raconter… à versifier, donc à écrire. Le premier est écrit en lien direct avec mes lecteurs (ou fans). Je leur pose une question (la même tout le temps) et chacun me donne sa réponse. Elle est faite d’un mot, de plusieurs, d’une phrase, ou de deux, la plus longue fut de deux pages. J’en fait un poème de quatre strophes, je leur soumets pour qu’ils me disent si c’est en concordance avec leur idée, si oui pas de retouche, sinon on recommence et en général au deuxième tour c’est bon. Il y a la suite de « de près et de loin en poésie » qui est prête, il reste une dernière lecture à faire. 86 textes majoritairement 4 strophes, car un de mes amis lecteurs m’a dit, « si c’est trop long je ne lirai pas, je n’ai pas beaucoup de temps », alors 4 strophes seulement pour dire l’essentiel. Il y a quand même quelques poèmes un peu plus longs, mais pas plus qu’une page. Enfin, le troisième livre, pas de titre encore… mais déjà des textes et toujours des idées. Des idées pour un quatrième, mais là déjà le titre en tête, mais il faut écrire le contenu.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’existe comme vous, et comme m’a dit une amie lectrice, « tu regardes la route du matin et tu nous fais découvrir des images devant lesquelles nous passons sans les voir, et elles me plaisent ». Alors chers nouveaux amis lecteurs « Tentez ma poésie, et lisez-moi ! »