Interview écrite

Rencontre avec Rébecca Edimo Di Giusto, auteur de «Demain aussi, le soleil brillera…»
6 mars 2015
Posté par
Flora

Rencontre avec Rébecca Edimo Di Giusto, auteur de «Demain aussi, le soleil brillera…»

Rébecca_Edimo_Di_Giusto_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage ?
Il s’agit d’un récit relaté sous forme de carnet de voyage ; j’y décris mes rencontres et échanges dans diverses contrées, le mode de vie de l’habitant, la faune, la flore, les us et coutumes ; ainsi que les leçons de vie dégagées de ces souvenirs souvent agréables mais aussi parfois durs.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Parce que comme je le souligne dans l’ouvrage, il n’est de bons souvenirs que ceux partagés car on peut alors se les remémorer. Parce que relater des expériences tristes a des vertus thérapeutiques. Parce que je souhaite permettre à certains de mes lecteurs de découvrir le monde et ce qui se passe ailleurs sans bouger de chez eux. C’est enfin une belle opportunité de transmettre le message positif qu’une vie heureuse est possible malgré les inévitables soucis de l’existence et les incertitudes du monde dans lequel nous évoluons. D’où le thème du livre, tiré d’un proverbe africain qui dit :  »Il n’y a pas qu’un jour, demain aussi le soleil brillera ». Ainsi, on peut choisir de croire toujours en ce que chaque jour nous offre de beau, d’important, de précieux.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
J’espère que tous les types de lecteurs y trouveront leur compte : de l’aventurier passionné de voyages, au retraité se demandant comment gérer au mieux le temps et la liberté acquis ou encore le jeune actif qui veut prendre une année sabbatique et cherche à savoir comment sauter le pas, ainsi que des personnes souhaitant changer de vie.

Pensez-vous qu’un jour nous serons tous citoyens du monde ?
C’est un idéal que permet les voyages ! Le fait de découvrir d’autres civilisations, de voir des façons de vivre complètement différentes et de devoir s’y adapter, d’apprendre de nouvelles langues, etc. Tout ceci permet de s’efforcer de vivre après sans préjugés ! Comme je le dit dans le livre, ces différentes vies m’ont façonnées car j’ai choisi de prendre ce qu’il y avait de meilleur dans chaque culture, tout en conservant le positif de ma culture d’origine, et de créer ainsi un métissage culturelle, d’être à la fois  »d’ici et d’ailleurs », une citoyenne de monde. Mais on vit dans un système avec tant d’inégalités que pour l’instant voyager n’est pas à la portée de tous. Toutefois, en tant que personne croyante, j’ai foi au message des Saintes Écritures d’un monde meilleur pour tous bientôt, sans injustices !

Comment avez-vous financé tous ces voyages ?
Mon mari a investi très jeune dans l’immobilier. Et nous avons eu l’opportunité de toujours acheter et revendre au bon moment, de dégager ainsi de belles plus-values, nous permettant de bénéficier d’un statut de rentiers, tout en continuant à travailler. Dans le quotidien, nous privilégions un mode de vie simple ; nous évitons de prendre des crédits qui entraveraient notre liberté et nous limitons des achats que nous jugeons superflus, comme avoir un téléviseur, un portable ou un ordinateur dernier cri, par exemple.

Quelques conseils à donner à ceux qui hésitent encore à sauter le pas ?
Des conseils relevés dans un article et citer dans le carnet, qui nous ont permis de nous lancer, à savoir :  »Peser honnêtement les conséquences à long terme de ses décisions. De les prendre de manière tout à fait autonome, au lieu de se contenter d’imiter l’entourage, car une façon de mener sa vie n’est pas la meilleure parce que tout le monde fait comme çà. Aussi, mieux vaut définir ce que l’on veut faire de sa vie, rechercher comment atteindre cet objectif et enfin concrétiser le projet ».

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
De nombreuses leçons de vie acquises à travers mes différentes expatriations:  »Hakuna Matata », le fait de relativiser face aux épreuves de la vie, appris au contact des Kényans ;  »Pura Viva », le positivisme légendaire des Costariciens ; la stabilité rassurante du mode de vie organisée des Européens. Et bien d’autres, à découvrir au cours de la lecture du livre.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Je ne suis pas une romancière, mais plutôt une narratrice à la manière des griots africains. Je n’ai donc pas besoin d’inspiration, me contentant juste de narrer des récits de vie de manière honnête et précise.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
D’autres témoignages toujours sous forme de carnet de voyages, dans trois ans, au retour d’un long séjour en Australie.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Foncez chez un libraire ou sur internet vous procurer l’ouvrage : vous n’en serez pas déçu ! Je suis désolée toutefois de vous imposer une si longue lecture de plus de 350 pages, j’avais tant à dire… Et enfin, bon voyage !!!