Interview écrite

27 avril 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Pierre-Yann DIEUAIDE, auteur de « Vol Suspendu »

Dans quelle région habitez-vous en France ?
Dans une petite ville en bas de la carte, du côté de Perpignan.

Présentez-nous votre ouvrage
Il s’agit d’un recueil de dix-huit poèmes et onze récits courts. On y parle des relations, des espoirs, des désillusions, de la beauté des instants fugaces, de la recherche d’un sens qui aille au-delà du provisoire de notre vie. Au fil des textes, on se rend compte qu’une présence féminine semble guider les pas du narrateur… mais vers quelle découverte ? L’ambiance des textes évolue globalement de l’ombre vers la lumière en passant par l’introspection, la sensualité, la colère, le questionnement et l’humour.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Ces vingt dernières années, mes écrits ont surgit de moments où j’étais « enfin seul » mais aussi d’ateliers d’écriture. Je n’avais pas de projet d’édition, je voulais juste écrire pour le plaisir d’être surpris par les mots qui apparaissent. Et puis avec le temps je me suis rendu compte que la plupart de mes textes correspondaient à une période de ma vie terminée, j’avais envie de laisser ça derrière moi pour passer à autre chose de plus serein peut-être et de moins autobiographique sûrement.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Au lecteur qui aime l’automne et les bruits de la nuit, mais qui recherche également une aube fraîche et lumineuse, à celui qui ne peut pas se contenter de la réalité telle qu’il la voit et qui devine que le réel dépend des yeux qui regardent.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Peut-être qu’il y a une issue positive à nos conflits internes, à nos relations incertaines, à notre vie parfois dépourvue de sens… je suis résolument optimiste sur l’évolution du genre humain même si aujourd’hui les faits armés, le triomphe apparent de la compétitivité et de l’individualisme nous poussent à croire le contraire.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans la méditation que je pratique depuis de nombreuses années et dans l’observation des petits rien qui font notre quotidien. Quand vous voyez par exemple un enfant jouant seul avec son ballon sur une place, si vous faites un peu le vide en l’observant, alors apparaîtra son désir de maîtriser ses gestes, sa manière particulière de rouler des mécaniques, ses émotions retenues quand il se rate, sa joie ou sa tristesse d’être seul, ses parents qui le délaissent à une heure tardive, etc. il n’en faut pas beaucoup pour que toute une histoire surgisse en trois secondes !

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
J’ai un début de roman en cours et quelques nouvelles à finaliser, entre le travail et la vie de famille ce n’est pas toujours facile de trouver des créneaux d’écriture, c’est souvent, comme dit Daniel Pennac, du « temps volé ». Quant aux poèmes je ne les vois pas venir, ce sont eux qui ont un projet pour moi, ils frappent à la porte sans prévenir, ils me poussent à m’asseoir, à m’emparer du premier stylo venu, puis se couchent sur mon papier et dévoilent leurs parfums secrets avant de disparaître. Tout n’a pas été livré, je sais qu’ils reviendront.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Un grand merci à ceux qui m’ont écrit directement ou sur le site d’Edilivre, vos témoignages m’encouragent à continuer ! L’écriture est une aventure sans fin qui n’aurait pas de sens s’il n’y avait pas de lecteurs.