Interview écrite

Rencontre avec Olesya Mendelevich, auteur de « Driss »
2 février 2015
Posté par
Flora

Rencontre avec Olesya Mendelevich, auteur de « Driss »

Olesya_Mendelevich_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
« Driss » raconte tout d’abord une histoire d’amour entre une femme et un homme. Ça parle également des différences de statuts dans la société ; de la solitude aussi et de la recherche sans fin du bonheur, qui se retrouve dans les petits instants de la vie, à mon avis.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’avais besoin de partager cette expérience avec le monde. Raconter à propos de ce fort sentiment d’amour que j’avais ressenti pour un « ennemi », en fait. Ce quelqu’un qui est venu m’apprendre que l’amour ne connaît pas de limites, ne connaît pas d’âges ou de couleurs.

Vous avez habité dans différents pays, cela vous permet-il d’avoir une ouverture plus grande lorsque vous écrivez ?
J’ai écrit cette nouvelle des années plus tard après l’événement, mais tout ce temps j’avais dans la tête Driss, Driss, Driss. C’est en quelque sorte « merci » à la personne qui m’a aimé et que j’ai aimé un bout de temps sur le chemin de la vie.
Oui, bien sûr. Je ne peux pas nier l’influence de cette connaissance de différents pays, langues, cultures et traditions. Je suis née en Russie, dans un régime postsoviétique, où l’éducation était la priorité de tous, mais avec peu d’amour. Il fallait toujours avancer vers un but ou l’autre, sans arrêt, et ça laisse des traces.
Ensuite, Israël – un pays chaud en température et en tempérament, avec des gens qui sont très extravertis. Le pays qui est en guerre en permanence et en même temps avec des succès extraordinaires dans plusieurs domaines comme le high-tech, la médecine et bien d’autres. Un pays de contrastes!
Et la France que j’ai choisi pour toujours de l’aimer. La mentalité, les gens, l’architecture, la langue, à tout ça je porte un grand amour dans mon cœur. Je me sens « apprivoisée » par ce pays.
Quand j’écris, parfois consciemment et parfois non, je fais des comparaisons entre tout ce que j’ai vu et cela enrichi mon écriture. J’ai la possibilité de voir les choses sous divers aspects.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Il n’y a pas d’abstention pour lire ma nouvelle. Mais puisque ça parle à un moment de choses intimes, je ne l’aurais pas conseillé au moins de 14 ans. Après, c’est ouvert à tous.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
Le message de mon histoire comme tous les autres que j’ai écrit et écrirai encore est très simple : aimer. Il faut aimer et s’aimer malgré tout : l’éducation, l’âge et les nations. Un vrai amour c’est important. Je ne suis pas la première à l’avoir dit et je ne serai sûrement pas la dernière, mais c’est important de le rappeler de temps en temps.

Où puisez-vous votre inspiration ?
L’inspiration me vient, je crois, d’une seule source possible, de Dieu, ou, je préfère le dire ainsi, de cette énergie universelle qui nous entoure toujours et si on est à l’écoute de soi-même, on peut entendre cette voix qui nous parle.
Et après, pour moi l’inspiration peut venir de tout : d’une situation que je vois dans la rue, d’un mot que j’entends par hasard et je les associe pour donner des histoires différentes. Je ne sors jamais dehors sans un stylo et sans un bout de papier, parce que l’inspiration peut venir à tout moment. De cette façon, je suis toujours prête à la rencontrer !
Tout ce que j’ai écrit jusqu’à présent, je l’ai tiré de ma propre vie. Mon grand-père qui est journaliste me disait toujours que « l’homme est un livre ouvert, il faut savoir le lire ». Je crois bien que des vies de chacun de nous peuvent naître milliers d’histoires captivantes pour les lecteurs qui s’identifieront facilement au sujet qui pourrait être le leur aussi.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
J’ai quelques idées sur lesquelles je travaille maintenant. Je termine un roman qui parle de mon expérience de la vie en France et j’en ai un autre qui raconte des histoires sur des hôtels en Israël, où j’ai travaillé pendant un certain temps.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Merci de m’avoir lu !