Interview écrite

Rencontre avec Nouveau Soir, auteur de « Un cri pour la Vie »
19 avril 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Nouveau Soir, auteur de « Un cri pour la Vie »

Présentez-nous votre ouvrage

« Un cri pour la Vie » est un recueil de poèmes écrits entre mes 15 et 25 ans. En grande partie autobiographique, il retrace une partie de ma vie, extrêmement difficile, où le spleen et une mélancolie profonde s’étaient
installés, où la mort me semblait être la seule issue possible. C’est ce dont traite le chapitre Cris de détresse. Il est précédé par le chapitre Premiers cris, qui installe progressivement le mal être, sous les traits de l’enfance, qui n’est pas si insouciante que cela. Vient ensuite derniers cris, qui traduit la reconstruction que j’ai entreprise. Il vacille entre ombre et lumière, fébrilité et espoir. Cris de guerre, le chapitre suivant, traite quant à lui des combats qui m’habitent, face aux grandes injustices de ce monde comme l’animal qu’on maltraite, le racisme, l’homophobie…. , une voix pour ceux qui n’en ont pas ou plus ou que l’on ne veut pas
écouter. Le dernier chapitre, Cris de joie se veut léger, positif, drôle quelques fois, reflétant un combat presque gagné, une joie et une rage de vivre indéniables.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

A l’origine, j’écrivais ces poèmes pour me permettre de me libérer du spleen qui m’envahissait. Lui donner des mots, des mots pour le définir. J’ai commencé mes premiers poèmes, que l’on trouve dans le recueil, à 15 ans. J’écrivais ponctuellement, parfois même en classe, où j’étais dans un élan de création où je ne pouvais m’arrêter, puis quand c’est devenu plus compliqué, vers mes 17 ans, les poèmes ont été moins fréquents, je ne trouvais plus l’inspiration, je ne pouvais plus me concentrer, les mots ne venaient plus. Cette période qui a duré des années explique aussi pourquoi certains poèmes semblent moins aboutis que d’autres. Cela était en effet devenu un effort d’écrire de la poésie : le vocabulaire, les rimes… me manquaient… Un jour, je me suis aperçue que j’avais finalement une production conséquente de poèmes, que je gardais cachés dans les tiroirs de mon bureau. Je les ai relus, et je me suis dit, que cela pourrait devenir quelque chose… Je les ai classés, et j’ai rapidement su que je devais faire un recueil, le titre et le découpage des chapitres ont coulé de source. Il me manquait certains poèmes pour donner une cohérence, une évolution, quelque chose d’abouti. J’ai achevé le recueil en quelques mois de travail. L’envie d’éditer m’est venue en pensant que peut être cela pourrait donner espoir à des personnes qui se trouvent en difficultés.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Je dirais à tout le monde, car nous sommes tous fragiles, la vie peut si facilement basculer. Mais surtout aux jeunes qui se sentent sombrer et qui pourront peut être se retrouver dans certains poèmes. Bien sûr, il ne faut pas s’arrêter aux premiers chapitres qui sont vraiment très sombres et parfois morbides, mais lire le recueil dans l’intégralité car il y a une réelle évolution et c’est cela que je veux souligner. Je m’adresse également à tous ceux qui aiment tout simplement la poésie , et à ceux qui souhaiteraient comprendre ce que peut ressentir quelqu’un qui souffre psychologiquement.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Je dirais Un cri pour la Vie, tout simplement.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Je puise mon inspiration auprès de poètes dont j’aime l’univers et tout particulièrement auprès de Baudelaire. Tout ce qui me touche ou me révolte me donne envie d’écrire.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Il y en a ! Dans le prolongement d' »Un Cri pour la Vie », je souhaiterais écrire un témoignage en expliquant comment j’ai pu sortir de cette période difficile. Je ne sais pas encore tout à fait comment se construira l’histoire. Je
veux prendre mon temps pour ce projet car je veux vraiment qu’il soit construit de manière pertinente pour pouvoir apporter des solutions concrètes, en me basant sur les carnets de bord que j’ai tenus lors de mes hospitalisations. J’ai pour autre projet un livre traitant de la Mélancolie. J’ai déjà le titre et plusieurs textes écrits en prose. Des textes courts, restant dans une certaine forme poétique tout de même. J’ai enfin un projet d’album pour enfants dont j’ai commencé à écrire les textes et réalisé les dessins. J’aimerais d’ailleurs explorer davantage la littérature jeunesse, j’ai une fascination et un émerveillement pour les albums jeunesse que je trouve d’une poésie pure.

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Je vous souhaite tout simplement une bonne lecture, ne vous arrêtez pas aux premiers chapitres, tristes mais essentiels. La lumière, la joie, la Vie sont bel et bien là !