Interview écrite

23 mars 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Najla HIDRI, auteure de «Double Culture»

Dans quelle région habitez-vous ?
Rhône Alpes

Présentez-nous votre ouvrage ?
Double Culture parle de Culture avant tout, au sens premier du terme, la musique, la littérature et la cuisine sont à l’honneur. Cette notion de Culture m’a permis de glisser vers des thèmes beaucoup plus solennels tels que la quête identitaire et l’appartenance.
C’est un livre écrit comme un journal intime, un livre qui pose des questions et qui tente d’y répondre même s’il n’y parvient pas toujours. Des pensées sont exprimées, pêle-mêle et finalement, elles construisent un certain univers, une certaine logique dans la trame.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Ce livre, est au départ, un travail de mémoire relatif à mon histoire d’enfant d’immigrés
Tunisiens. C’est une sorte de projection, je crois. Ce que je dis dans ce livre, j’aimerai que
d’autres le comprennent, le ressentent pour qu’eux même fassent ce travail de mémoire qui me paraît être nécessaire … Aujourd’hui, la société Française donne l’impression de découvrir l’immigration alors qu’elle fait partie de l’histoire de France et de sa reconstruction. Les enfants d’immigrés ont certes grandi et sont devenus visibles mais ils ont toujours été présents.
J’ai l’intime conviction que ce sujet est très peu connu dans sa réalité, son quotidien et j’avais cette volonté de montrer une autre facette, plus légère, plus positive de l’immigration. Une facette qui selon moi est occultée par les médias. L’idée du verre à moitié plein…

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Il est destiné à un lectorat large (du moins, je l’espère…)
Je n’aime ni les clivages, ni les étiquettes et je souhaite que chacun puisse en tirer profit selon son vécu , son point de vue ou ses rencontres.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’ai plusieurs messages, pas un seul ! (Rires)
Le message essentiel est ce symbole de richesse qu’est la différence pour celui qui la vit de l’intérieur comme pour celui qui en est témoin. Se sentir chanceux et bien dans sa peau de cette double appartenance même si parfois elle revêt l’allure d’un fardeau.
Il y a bien sûr et surtout dans Double Culture, un message de paix et de tolérance. Bien que ces thèmes soient vus et revus, je maintiens que l’ouverture est le but d’une vie !

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans les petites choses du quotidien, des scènes de vie à priori sans aucune importance mais qui s’avèrent être riches de sens.
Dans un regard, un geste ou un parfum. J’ai un grand sens de l’observation et je suis à l’affût du moindre élément qui pourrait m’en apprendre davantage sur le monde extérieur, pour mieux me cerner moi-même.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je travaille actuellement sur un prochain livre qui sera certainement un recueil de textes, avec des textes beaucoup plus vastes et variés tels que l’épreuve, la quête, l’amour, l’amitié etc.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
« Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe… » Jules RENARD