Interview écrite

28 août 2012
Posté par
Marie

Rencontre avec Monsieur Attou

Monsieur Attou, Ylang Ylang en fumée est votre premier ouvrage publié chez Edilivre. Pouvez-vous nous en parler ? Oui c’est vrai, ylang-ylang en fumée demeure la clef de tout ce qui va suivre pendant ma carrière d’écrivain. C’est un ouvrage conçu sous le délestage à travers lequel j’aborde des divers thèmes qui se conjuguent parfaitement avec la vie quotidienne d’une population gisant dans la misère sans aucune assistance quelconque. Je peins sous les pinceaux  de mon stylo un mal qui frappe de plein fouet,  m’empêchant de dormir, d’où cet ylang-ylang qui brûle et qui ne s’arrête pas.

Qu’est ce qui vous a poussé à commencer à écrire ce livre ?
Ce peuple qui  n’a que les yeux pour pleurer. Personne ne veut entendre ses lamentions, les oreilles sont sciemment bouchés; il fallait très vite que je me place sur le minaret pour crier si fort en me servant de l’écriture pour tout juste orienter le regard des autres vers lui, je pouvais pas faire autre que ça.

Vous basez-vous sur ce que vous avez vu durant votre vie ? Je n’ai rien inventé, je ne fais que transcrire en version numérique des évènements qui se lisent tout seul et qu’on refuse d’admettre. Il suffit de prendre un bain de soleil et observer : en moins de dix secondes les larmes vont te trahir, personne ne peut me contredire tellement ça saute aux yeux.

Qu’est ce que l’écriture de ce livre vous a apporté ? Un fagot déposé à terre, un ouf de soulagement, j’ai une dette envers cette population, puisque j’ai un tout petit peu l’esprit éclairé, je m’investis en muezzin d’un haut d’un minaret pour crier dans le monde  leur ras-le bol pour que ça se sache, c’est ma mission.

Quel est le message que vous voulez transmettre à travers votre livre ? Dévoiler d’emblée ce qui se passe dans les dédales des châteaux en sable, peut-être, je dis bien peut-être, la honte fera ses effets et cette population pourra un jour souffler un peu pour tarir les larmes qui coulent comme la rivière de Mrombwé.

Si vous deviez définir votre style d’écriture, quels termes choisiriez-vous ?
A propos du style je laisse aux lecteurs le soin d’apporter les couleurs, moi je n’ai fait que peindre avec un pinceau litteraire, je mélange tout dans un seul but, briller pour être vu de loin.

Avez-vous d’autres projets littéraires en cours ? Beaucoup. A mon parcours, cinq manuscrits dont trois recueils le premier vient juste d être publié depuis le trois juillet de cette année dans votre maison d’édition edilivre, ylang –ylang en fumée, les deux autres attendent dans le tiroir le jour J : Une pièce de théâtre prête à être publié et enfin un roman en  plein chantier. Pour apaiser votre curiosité, je suis à la vingtième page. Je tiens aussi à vous remercier pour m’avoir accordé cet interview, ça va aussi me motiver à écrire sans arrêt, une occasion  à être connu dans le monde, ce sont les branches du <<msiro>>qui se prolongent en dehors de la ville de Ouani mon berceau, <<marahaba, marahaba, tsena marahaba>>