Interview écrite

Rencontre avec Mohamed Amine El Khammouri, auteur de « 90 jours de souffrance avant le suicide »
23 mai 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Mohamed Amine El Khammouri, auteur de « 90 jours de souffrance avant le suicide »

Présentez-nous votre ouvrage

« 90 jours de souffrance avant le suicide » est un livre qui fait référence à un ouvrage analytique sur le temps intime, intitulé « L’écriture du temps dans Sylvie de Gérard de Nerval » du romancier marocain Lahoucine ELMOURABET.
Ce livre apparait dans un temps de continuité des œuvres de Mohamed Amine EL KHAMMOURI, avec une nouvelle forme de la rédaction des souffrances. Le roman se déroule dans un temps non définit objectivement, mais il y a une histoire qui porte des scènes tragiques qui suscitent la vie et l’amour dans la réalisation d’un rêve, qui est la femme du héros.
Le roman ne représente pas souvent de la description sauf celle des souffrances.
C’est un livre qui porte très bien son nom, qui nous laisse se porter merveilleusement dans une subjectivité.
Amine est un personnage tragique, qui se caractérise par le dévouement. Il subit un conflit interne manifesté dans les monologues utilisés de temps à autre dans la totalité de l’œuvre.
Lamyaa l’est aussi. Or pour son cas, elle est soumise à une fatalité externe et une guerre perdue à l’avance. Celle de laisser l’amour pour la sécurité sociale.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

La question qui mérite d’être posée, c’est pourquoi ne pas l’écrire ?
En fait, la rédaction de cette œuvre était un défi. Il m’était difficile de traduire les souffrances de l’autre, qui représente un ami, un proche, ou tout simplement un homme qui compte pour l’écrivain.
Remarquez, si vous lisez le livre, vous trouverez que l’histoire a un seul sens.
L’amour du héros est incontestable, quant aux sentiments de la femme – Lamyaa-, l’ouvrage ne les a pas prouvés et ne présente aucun signe de vérité pour ce sujet.
Et d’ailleurs, je ne devais pas attaquer la femme, et en même temps il fallait la défendre.
Ce dilemme, bien sûr, fut l’une de mes propres raisons pour faire sortir au monde ces quatre-vingt-dix jours.
La femme est aussi victime, dans la mesure où elle était condamnée à faire un choix au détriment de sa joie.
C’est ce qui s’est passé en réalité. Nous avons une femme, entre le marteau de la société et l’enclume de perpétuer l’amour.
Résolvons alors cette problématique à sa place.
Puisque en fin de compte, le choix de la femme et sa manière de vivre sont limités dans des traditions qui sont plus ou moins dépassés.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Je n’écris pas sur commande. Tout lecteur peut s’identifier, comme il peut se distancier.
D’ailleurs, je n’ai jamais imaginé qu’un de mes jours, j’aurai pitié de mon héros et de prendre place dans ses souffrances.
Quelque fois, en relisant le livre, je trouve que l’homme méritait de vivre un tel chagrin.
Et c’est le cas aussi pour pas mal de lectrices qui ont lu le livre en partageant la même affliction que Lamyaa.
C’est un livre imperméable aux faux sentiments.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Mon livre comprend plusieurs messages. C’est au lecteur de savoir lire entre les lignes.

Où puisez-vous votre inspiration ?

L’écriture pour moi, est un outil d’élimination du temps objectif. C’est un outil inconditionné de divertissement. Elle est là, à tout moment pour décrire voire transformer des tréfonds en des écrits.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Pas mal de livres verront le jour, au bon moment, mais je serai ravi de partager via votre site, et en exclusivité le titre du prochain ouvrage : « Abnégation ». Il y aura aussi un deuxième ouvrage qui sortira en 2019, intitulé « 13 chapitres, 13 amis ».

Un dernier mot pour les lecteurs ?

L’infidélité est une qualité des hommes, alors que la femme ne connait qu’une seule vérité, celle d’ « aimer ou mourir en essayant.»