Interview écrite

Rencontre avec Mickaël Godde, auteur de « Un tsunami dans ma tête »
12 octobre 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Mickaël Godde, auteur de « Un tsunami dans ma tête »


 

Présentez-nous votre ouvrage.

C’est avant tout un témoignage sur mon vécu depuis que je suis touché par une maladie rare qui a frappé de plein fouet mon cervelet. Je suis atteint d’un « syndrome cérébelleux ». Ce récit fait part de mes différentes émotions tout au long de la maladie. Tristesse, colère, rage, etc… ont accompagné mon quotidien durant les nombreux mois d’hôpitaux, de centre de rééducation et le retour à la maison.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’ai débuté cet ouvrage il y a près de cinq ans, quand j’étais encore au centre de rééducation. Je ne voulais pas laisser sans trace le scénario incroyable que je vivais. J’avais l’impression d’être dans un monde parallèle. Le cervelet est si précieux. La rareté de ce qui m’arrivait faisait de moi un « cas » tout à fait exceptionnel. Alors, pourquoi ne pas le dire haut et fort ? L’écriture est aussi une véritable thérapie. Poser les mots sur mes maux était pour moi essentiel.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

A travers ce livre, je souhaite sensibiliser tout public. En effet, toute personne peut être amenée à traverser la rareté d’une maladie, et entendre de la part de grands spécialistes : « c’est extrêmement rare, voire exceptionnel.» Faire aussi que chaque personne prenne conscience que tout peut basculer du jour au lendemain, mais que la vie reste néanmoins un formidable cadeau.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

En premier lieu, j’ai voulu souligner la rareté de ma maladie, sa gravité, l’absence de diagnostic immédiat. N’ayant connaissance d’aucun cas semblable au mien, j’étais désemparé et seul au monde. J’aurais aimé lire un livre comme le mien juste avant que le « tsunami » ne me tombe dessus. Peut être m’aurait-il apaisé dans les moments très critiques ? En second lieu, c’est aussi un message d’espoir que j’ai souhaité véhiculer. Six ans après, je suis toujours en vie… malgré les séquelles quotidiennes.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

J’ai puisé mon inspiration dans mon ressenti au moment des faits les plus graves. Le souvenir est malheureusement intact et les séquelles d’aujourd’hui font que les mots me sont presque venus naturellement pour les poser sur papier.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Ce livre fût un travail de longue haleine, de patience aussi car il n’a pas toujours été facile (vu mes difficultés invisibles) d’expliquer au mieux mes sensations du moment. Mais, le plaisir d’écrire vient au fur et à mesure. Alors pourquoi pas un second ouvrage ? Mon environnement pourrait être une source d’inspiration.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Chaque lecteur est différent et va ressentir à sa manière les émotions transmises à travers ce livre. Dans ce monde si pressé et stressant, on oublie parfois l’essentiel : vivre et prendre le temps de s’arrêter pour ne pas regretter. Si mon livre permet à chacun de prendre conscience que le bonheur réside dans la simplicité, j’aurai rempli ma tache. « Carpe Diem »…