Rencontre avec...

6 février 2012
Posté par
AA Victoria

Rencontre avec… Michelle Accaoui Hourani

 

Michelle Accaoui Hourani, vous êtes l’auteur du livre poétique Empreintes d’une vie.  Quels sont les thèmes abordés ? Mon recueil parle de tout ce qui a marqué ma vie : la guerre au Liban qui a duré des années, la mort, mais aussi l’amour,  la maternité, les jeunes mendiants dans nos rues…etc. En bref, mes poèmes parlent de la vie.

Depuis quand écrivez –vous des poèmes ? Depuis l’âge de 15 ans, mon initiation à la poésie était en classe de 3ème, et ce fut une révélation.

Pourriez-vous expliquer votre attirance pour la poésie plus qu’un autre genre littéraire ? Le rythme de mes sentiments de mes sensations y compose directement la sonorité des rimes ; les mots eux y sont un raccourci d’images, de pensées. L’impact ne m’en semble que plus fort dans la construction de notre imaginaire .Je n’ai pas vraiment choisi ce genre littéraire il s’est imposé à moi dans ma sensibilité créatrice.

Pour écrire vos poèmes, vous inspirez-vous plus de votre vécu ou de celui des autres ? Des deux, le vécu des autres peut tout aussi bien me toucher et m’émouvoir  jusqu’à ce que mes pensées, mes ressentis et la souffrance des autres se transmettent dans un poème. Mais  l’injustice de ce monde n’est pas ma seule inspiration. Le bonheur des autres l’est tout aussi bien.

Si vous deviez partager un extrait de votre livre avec vos lecteurs, lequel choisiriez-vous ? J’hésiterai entre « Souvenir fervent »et « Hypnose ». Le premier serait pour ces mots, le deuxième pour sa sensibilité. J’aimerai aussi préciser que « Hypnose » a été choisi pour devenir une composition musicale. Il se chante actuellement à Paris par Marianne Day.

Que vous apporte l’écriture ? Je pense que tout art (ici l’écriture) a sur les esprits un droit imprescriptible ou malheureusement le sentiment n’est pas totalement exprimé puisque la langue le limite de par sa nature. Et pourtant, pour moi, la poésie est  le seul moyen d’expression. Le moment d’écriture est un moment privilégié complexe, où je délivre mon être d’un excès de sentiment qui le suffoque mais aussi un sentiment de puissance puisque je m’abstrais du monde pour lui trouver un sens, et du coup par la poésie j’ai l’impression que j’atteins quelque part l’éternité. En bref, la poésie doit nous aider aussi bien à créer notre monde qu’à s’y regarder vivre ,en toute liberté de pensée.

Après Empreintes de vie, comptez-vous revenir avec un nouvel ouvrage ? Bien sur, je prépare un nouveau recueil, qui sera prêt bientôt. Je ne compte surtout pas garder mon premier recueil « Empreintes d’une vie » orphelin.