Interview écrite

28 mars 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec Marcel Pellosso, auteur de  » Rose Claire Lacombe « 

Rose_Claire_Lacombe_EdilivrePouvez-vous nous dire quelques mots sur votre ouvrage Rose Claire Lacombe ?
Rose Claire Lacombe est mon cinquième roman. Je crois, toutefois, y avoir pensé depuis des années. Au fur et à mesure que j’ai pris connaissance du remarquable parcours de cette héroïne, je me suis étonné que nul historien ne rappelât son souvenir. Je l‘ai donc écrit pour lui rendre justice.

Votre ouvrage est un roman historique. Pourquoi avez-vous choisi de nous parler de la période de la Révolution française ?
Quel historien refuserait de parler de la Révolution, au moins une fois ? De toutes les phases mouvementées de l’Histoire de France, celle de la Révolution  se voulait la plus pure. Malheureusement, elle fut aussi la plus sauvage et la plus sanglante. A mon avis, son mérite le plus grand fut d’inspirer toutes les révolutions, qui ont éclaté ensuite dans le monde.

Aviez-vous déjà écrit des ouvrages de ce genre auparavant ?
Je n’écris que des romans historiques.

Le personnage central, Rose Claire Lacombe, a-t-il véritablement existé ?
Oui, véritablement. Très belle femme, merveilleuse actrice qui « voulait vivre sous le masque mille passions de femme », elle imprimait à tous ses actes une outrance, naïvement adorable, qui la faisait tant aimer. D’ailleurs, après avoir passé de longs mois en sa compagnie si agréable, j’avoue qu’il m’a été très difficile de la quitter.

Si tel est le cas, votre ouvrage s’apparente-t-il à une biographie de ce personnage ?
N’oublions pas que ce livre est un roman ! Personnage éminemment historique, Rose Claire, à mes yeux, est surtout un personnage romanesque. Bien que  l’Histoire perde sa trace en 1798, je fais débuter le récit en 1800, alors que la jeune femme a déjà 34 ans. Très respectueux de son rôle d’égérie durant la Terreur, je relate ensuite son destin douloureux de femme et de mère, tout en lui conservant son ancienne fougue révolutionnaire.

Comment avez-vous procédé au travail de documentation, de recherche ?
De la manière la plus aisée qui soit. Internet fournit une banque de données inépuisable.

D’où vient votre si grand intérêt pour l’Histoire ?
L’Histoire (grande ou petite) écrase tous les romans d’imagination. Voyageant dans le temps, je m’installe au milieu d’une époque troublée. Plein de curiosité, j’observe. Finalement, m’apparaît un personnage. Plus ou moins connu de la postérité, il est jeune, rebelle, plein de vie et de contradictions. Passionné, j’observe tous ses faits et gestes et raconte par le menu sa vie trépidante… Ainsi, avec Canaan, le fils maudit de Noë, je me suis rendu compte que le Déluge ne fût pas du tout conforme à la Légende. José B. m’a permis de m’interroger longuement sur l’étonnant périple de Jésus et de ses compagnons. En compagnie de Jacobello Del Fiore, j’ai visité les geôles de l’Inquisition. A travers la Castille, un gamin appelé Cervantès m’a entraîné dans les aventures qui, plus tard, lui inspireront Don Quichotte. Avec Rose Claire Lacombe, j’ai vécu les années folles de la mise à sac d’une société pourtant réputée indestructible depuis des siècles…

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Je leur souhaite d’éprouver le même plaisir que j’ai ressenti en l’écrivant.