Interview écrite

12 septembre 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec Madelyne Dayssanges, auteure de  » Des mots d’amour pour mes Étoiles « 

Madelyne_Dayssanges_EdilivrePouvez-vous nous introduire, en quelques mots, votre ouvrage Des mots d’amour pour mes Étoiles ?
Ce sont des poèmes que j’ai écris pour ma maman, mon grand père et mon mari qui sont décédés. Je leur écris ce que je pense, ce que j’ai envie, le manque d’eux.

Il ne s’agit pas du premier livre que vous publiez. Quels sont vos secrets pour trouver l’inspiration ?
J’ai toujours écris et ce depuis l’âge de 12 ans. Je me souviens à l’école, nous avions des rédactions à l’époque et la prof me disait  » Madelyne, tu ne fais qu’une page toi sinon tu vas nous faire encore un roman ! « . Je n’ai pas de secret, l’inspiration me vient de tout et sur tout, j’observe énormément autour de moi , les choses, les gens, la nature, la vie et cela me sert pour écrire des histoires. J’ai un petit carnet sur moi qui me suit partout, je note mes idées et ensuite je m’en sers pour mes histoires.

Si vous deviez définir la poésie en quelques vers…
Des impressions furtives qui passent au hasard
de ma route et qui croisent mon regard
des mots d’amour, des mots de vérité
des mots enchanteurs qui peuvent bercer
des mots magiques qui peuvent soigner
des mots douceurs pour consoler

des mots candeurs pour faire rêver
des mots d’amour pour enchanter
mots de toutes les couleurs
pour faire vibrer vos cœurs
des mots simples ou composés
pour pouvoir m’exprimer
mettre des mots sur mes maux
pour ne pas m’exprimer tout haut
et puis aussi mes mots d’enfant
pour vous faire aimer le temps
avant qu’il ne nous lâche brusquement
pour voler dans un soleil couchant
alors ces mots je les écris sur des cahiers
j’espère qu’ils vont vous enchanter. 

Quel est le livre dont vous êtes la plus fière ?
Je les aime tous chacun à leur manière. Le premier, Mes mains t’ont donné l’éternité, était un hommage rendu à mon mari malade. J’ai pu exprimer tout ce que je ressentais, ce long combat de trois ans mené à deux, ça m’a servi aussi de thérapie de mettre des mots sur mes maux et surtout expliquer aux gens que le handicap n’est pas du côté ou on le croit. Nous, les personnes dites « valides », nous avons beaucoup de choses à apprendre des « non valides », c’est une belle leçon de vie. Ensuite, les messages qu’il m’a envoyé en channeling sur « l’après » peuvent aider des gens dans le deuil. Celui-là, Des mots d’amour pour mes Étoiles, est un cri d’amour à ces trois personnes que j’aime toujours même si elles sont de l’autre côté et veillent sur moi. Le lien n’est pas rompu, j’en ai des preuves chaque jour et je leur dis toujours je vous aime. Pour les contes d’enfant Pour t’endormir mon cœur ou Les contes de mamie poune, je me suis amusée. J’ai toujours mon âme d’enfant et devant les yeux émerveillés de mon petit bout d’amour quand je l’emmène dans ma forêt magique, je ne peux que continuer à faire vivre tous les petits êtres qui la peuplent. Il faut rêver, on ne rêve plus. Quant à ceux qui suivront, ils sont inspirés par des endroits magiques de ma Brière, nouvelles, contes, poèmes, etc…

Quel sont vos auteurs de référence ?
Oh c’est très dispersé. Je suis très « Histoire », je suis passionnée par la généalogie et j’ai fait la mienne. J’aime les biographies ou récits historiques, les dynasties royales dont je descends, les cathares, templiers, phénomènes étranges, l’Égypte, la Rome antique, les récits sur la Grande Guerre – mon grand père était un poilu et j’en suis fière, j’ai pu reconstituer après maintes recherches son parcours dans son régiment de canonniers et comme il n’habitait pas loin du Chemin des dames, ça m’a beaucoup aidé – et ceux sur la Seconde Guerre Mondiale. Je ne lis pas tel auteur ou tel autre, je prends un livre, je vois le titre, je le touche, je le sens, je lis la première page, la dernière et celle du milieu et, si ça me transporte, j’achète le livre. Mais je n’ai pas d’auteur attitré, je me laisse guider par mon ressenti.

Qu’avez-vous ressenti en ayant écrit cet ouvrage pour vos étoiles, à savoir votre mère, votre grand-père et votre mari ?
Beaucoup d’amour. Vous savez chez nous – ça fait rire quand on ne me connaît pas trop – on s’embrasse souvent et on se dit je t’aime, mes proches le savent je leur dis je t’aime. Il faut le dire car il arrive un jour où on veut le dire et ils ne sont plus là pour leur faire un baiser ou les serrer dans nos bras. Le lien n’étant pas rompu, on peut continuer à leur dire mais c’est pas pareil. Ça m’apporte aussi la sérénité, les pages de la vie se tournent, certaines sont des pages de plomb et on a du mal à les tourner mais maintenant ma route est douce, je sais qu’ils sont là, m’entendent, me guident et je leur rends modestement hommage en leur écrivant des poèmes ; et puis dire je t’aime à un proche c’est tellement beau, on peut aimer d’amitié, de tendresse, d’amour mais on doit le dire.

Allez-vous dédier vos prochains ouvrages à d’autres personnes qui vous sont chères ?
Mes prochains ouvrages sont et seront toujours dédiés à mon fils et à mon petit-fils. Quelque part, dans des années quand je ne serai plus là, je veux laisser un petit bout de moi, que mon petit-fils soit fier de dire : « c’est ma mamie qui me l’a écrit » et qu’il le lise à ses enfants, que mon fils soit fier aussi en disant : « maman écrivait de belles choses ». Ce sont les deux amours de ma vie, ceux qui me donnent la force énorme de vivre et me comblent de bonheur ; et si un jour j’ai, comme mes Anges me le disent, un prince charmant, je lui dédierai aussi des poèmes. Vous savez, sous des dehors assez directs et décontracté, il y a des choses que par pudeur et timidité je ne peux pas exprimer, vieux souvenirs d’enfance où on ne devait pas dire. Alors il y a des choses que je peux dire de visu, d’autres que par téléphone et d’autres que je ne sais qu’écrire. Mes proches le savent, je suis assez secrète et au travers de mes écrits je me dévoile un peu, pudiquement, et surtout, en les écrivant, je ne croise pas leur regard. C’est ma façon à moi de me mettre à l’abri. En écrivant, je me dévoile.

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
J’en ai deux :
– AIMEZ, aimez vous, dites le à vos proches qu’ils le sachent. J’ai su que mes parents m’aimaient peu de temps avant qu’ils partent, c est arrivé trop tard. Je me suis tellement posé la question : est ce qu’on m’aime ? J’ai eu une réponse quand j’ai eu mon fils. Si ils me l’avaient dis plut tôt, j’aurais peut-être eu moins de blessures et de manque mais je ne regrette pas ma vie, elle est belle, j ai un fils et un petit-fils formidables, des proches supers et je ne changerai pour rien au monde ma vie. En le disant à mon fils, il sait que je l’aime et il saura plus tard que je l’ai aimé fort, très fort. Malgré les épreuves de nos vies, on a pas manqué d’amour.
– RÊVEZ, on ne rêve plus, il y a l ‘ordinateur, la télévision, on ne croit plus aux fées, à la petite souris, au père noël etc… Quand nous les « anciens » nous racontons des choses de notre passé, les « jeunes » pensent qu’on vit dans le passé. Non, quoi de plus beau que de voir les yeux d’un enfant pétiller de bonheur en lui racontant une histoire magique et de l’entendre dire : « encore maman  » ou « encore mamie » , de l’endormir en lui chantant une chanson au lieu de le coller devant un écran, de lui parler des anges, des elfes et des fées. Je sais, je vais paraître idiote et simplette. J’ai les pieds sur terre mais j’aime rêver que ce soit dans ma forêt magique ou devant mon océan, devant les bateaux du port à côté duquel j’habite, devant un lever de soleil sur mon océan ou devant son coucher. Alors AIMEZ et RÊVEZ. Bien sûr il y a la crise, le chômage, la maladie et j’en passe, mais accordez vous 10 minutes par jour et rêvez à ce que vous désirez de votre vie. Vous verrez des miracles s’accomplir et vous en tirerez une paix magnifique.

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