Interview écrite

Rencontre avec Le Petit Janot, auteur de « La Cour des miracles ou L’Histoire du Petit Janot de Martigues »
7 juillet 2015
Posté par
Flora

Rencontre avec Le Petit Janot, auteur de « La Cour des miracles ou L’Histoire du Petit Janot de Martigues »

Le_Petit_Janot_Edilivre

Présentez-nous votre ouvrage ?
La provence décrite dans ce livre n’est pas celle de Marcel Pagnol. Celle où l’on se promène dans la garrigue et où l’odeur du thym et du romarin enivre nos narines. Le petit Janot, lui, ​​raconte l’histoire truculente et pourtant véridique de son enfance mouvementée, à Martigues. Les odeurs, ce sont plutôt celles de tinettes laissées par les habitants, le soir, devant leur porte, de la fumée de cigarette et du pastis servi abondamment dans le bar de ses parents. Passé à l’âge adulte, il évoque les femmes qui ont, d’une certaine façon, marqué sa vie. Le petit Janot peint ses personnages et son univers décalé avec un humour très méridional et souvent incisif. Il nous donne sa vision de la vie certes optimiste mais également très particulière​.​

Pourquoi avoir écrit ce livre ?​
Dans le cadre de ma profession, je suis souvent appelé à me déplacer, pendant plusieurs mois, en France et à l’Etranger.
Lors d’une de mes anciennes missions, j’ai connu des conditions de vie et de travail déplorables et, plutôt que de sombrer dans la dépression, j’ai décidé de décrire à ma façon mon quotidien,​ ​de « gros​sir les traits »​ ​avec un humour très méridional.​ ​C’​​est comme ça qu’est née l’histoire d’ALI au Pays des Merguez.
À cette époque j’ai diffusé mon histoire à ma famille et à mes amis seulement. Les réactions ont été très positives et j’avoue m’être moi-même bien marré en racontant des anecdotes assez dramatiques, ​à la version marseillaise.
Des années plus tard, l’envie d’écrire m’a titillé à nouveau mais les divers contextes dans lesquels j’ai évolué depuis ne s’y prêtaient pas.
L’étincelle est venue un jour, par hasard, en discutant avec ma femme. Plusieurs fois je lui ai raconté les aventures loufoques de ​​mon enfance et certaines de mon âge adulte ​; elle m’a conseillé  de puiser dans celle​s​-ci.
J’ai donc entrepris « La Cour des Miracles ou l’histoire du petit Janot » en la diffusant encore à mes proches et sur Facebook. A nouveau, j’ai été très surpris par le nombre de réactions très positives et les encouragements à en faire un livre.

​À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Plusieurs de mes lecteurs (Facebook ou proches) ont fait des comparaisons avec  » La Guerre des boutons », du Pagnol (je trouve personnellement la comparaison très flatteuse), du Jean-Marie Bigard ; en ce qui me concerne, je dirais que le style est plutôt  ​ »Pagnolesque Bigardien ». Je pense que les méridionaux apprécieront de retrouver certains de leurs aspects caricaturaux et les autres, le dépaysement garanti, d’autant plus que le livre est illustré par de magnifiques photos de la ville de Martigues.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?​
En fait, j’ai deux messages essentiels :
Le premier est de toujours chercher le côté positif que l’on tire d’un échec.​
Et le deuxième, de vivre pour vous en priorité et ne pas vivre comme les autres voudraient que vous soyez.

Où puisez-vous votre inspiration ?
​En fait, je fonctionne avec l’écriture comme je fonctionne dans la vie.
Lorsqu’il m’arrive un pépin, c’est systématique. Je cherche toujours le côté rigolo de la situation. Cela agit ​comme une soupape de sécurité.
Je me souviens, il y a quelques années alors que mon fils état encore bébé, j’ai failli le perdre. Vous pouvez vous imaginez le sang d’encre que j’ai pu me faire. Eh bien je crois que je n’ai jamais autant rigolé et fait rigoler mes collègues de travail !
​Cela a duré une semaine. Une semaine de cauchemar et un véritable festival du Rire. ​

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?​​
Je viens de commencer l’écriture ​de l’histoire du petit Janot qui rencontre par miracle, sa propre personne, Jean-Pierre, alors qu’il a une quarantaine d’années de plus. Ensemble ils évoquent le chemin parcouru, toujours en ponctuant le récit d’un humour et d’expressions très méridionales. Je ne sais pas encore si j’en ferai un livre. Cela dépendra de l’inspiration.
Sinon, pour me faire plaisir et j’espère faire plaisir à mes amis, je continue à alimenter ma page Facebook d’articles, de blagues et de billets d’humeur.​

Un dernier mot pour les lecteurs ?​​
Un livre pour les petits et les grands, un​ livre que donne la bonne humeur : « Coincés du string s’abstenir » !