Interview écrite

21 juin 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec Laszlo Gelabert, auteur de  » Dix petits portraits de notre société  »

Laszlo_Gelabert_EdilivrePouvez-vous introduire, en quelques mots, votre ouvrage ?
Il s’agit d’un recueil de dix petites nouvelles qui relatent en grande partie de mes observations. Je me suis vite rendu compte que le monde qui nous entoure est très intéressant, que les personnes que nous voyons ou côtoyons sont une source intarissable d’inspiration. J’ai donc voulu écrire des petites histoires en mettant ces personnages que nous connaissons tous en scène, tout en insistant sur leurs qualités, leurs défauts, et en délivrant un morale particulière à la fin du récit.

S’agit-il d’un roman, d’un essai ?
Je pense que le terme « essai » est plus approprié, même s’il ne s’agit pas d’un livre contenant de très grandes réflexions. J’ai juste voulu retranscrire mes impressions et exposer mes observations. L’exercice de description et de mise en scène était une expérience amusante, surtout que le lecteur peut rapprocher un portrait à une de ses connaissances, et se dire « Ah ! Ce portrait me fait penser à quelqu’un ! ». En plus de ça, j’ai pu faire ce que je voulais de mes personnages, tout en donnant mon avis sur la société. Tout cela en gardant une écriture légère, car il s’agit avant tout d’un recueil de nouvelles qui permet de se détendre.

Quel regard adoptez-vous vis-à-vis de la société : humoristique, pathétique, satirique, les trois à la fois ?
La société a de nombreux visages. Je n’ai pas de regard particulier à son égard, même si j’apprécie de me moquer de ses défauts et d’utiliser l’ironie et la satire pour la décrire.

Qui sont les dix personnes que vous décrivez dans votre ouvrage ?
Aucune personne n’est précisément visée dans mon ouvrage. L’hypocrite, le jaloux, la princesse de papier, le geek… Ce sont tous des personnages qui représentent un stéréotype précis que nous connaissons forcément tous. Je me suis inspiré d’une multitude de caractères et de mes expériences personnelles. J’ai simplement observé ou écouté le monde autour de moi. Les réseaux sociaux et mes quelques voyages m’ont aussi bien aidé à voir plus large.

Quels sont leurs défauts, leurs traits de caractère principaux ?
« La Princesse de Papier » est prétentieuse mais souffre derrière son masque. « Le geek » représente l’addiction.  « La loveuse » et « La jeune fille qui se croyait déjà femme » ont du mal à voir plus loin que le bout de leur nez et sont arrogantes, tandis que « Le jaloux », « Le pauvre » ou « Le vieux grincheux » sont plus décrits de manière à ce que le lecteur puisse les voir d’un œil compréhensif. Mes personnages ne sont pas tous des humains bourrés de défauts. Quelques-uns possèdent de grandes qualités. Ma vision de la société n’est pas non plus totalement pessimiste.

Quels hommes et femmes de lettres vous inspirent ?
Etant élève en 1ère L, j’ai pu découvrir de nombreux auteurs. Beaucoup m’ont inspiré et m’inspirent encore pour les livres que j’envisage d’écrire cette année, comme Voltaire, avec l’Ingénu ou Zadig. J’apprécie aussi Flaubert, et sa Madame Bovary. Il avait une manière d’écrire particulière. Il passait des fois une heure pour écrire une phrase ! J’aime aussi les nombreuses nouvelles de Maupassant, ou Indiana, de George Sand. Emile Zola, qui a écrit Thérèse Raquin, s’asseyait fréquemment dans les bars avec un petit carnet pour écrire ses observations sur le monde qui l’entourait. Je ne m’inspire pas uniquement de leurs écrits : je m’inspire également de leur vie.

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Merci à eux de me lire. Et ce n’est bien évidemment que le début…