Rencontre avec Jean ROSA, auteur de « Une vie comme bien d’autres »

Dans quelle région habitez-vous

J’habite Osny dans le Val d’Oise depuis 1980, mais je connais cette petite ville depuis mon enfance.  C’était alors un village quasi rural. Les parisiens y venaient le week-end. Petit à petit elle se noie dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise et perd de son âme.

 

Présentez-nous votre ouvrage

« Une vie comme bien d’autres » relate mes trente-trois premières années. Né orphelin de père à Puteaux dans les hauts de Seine, je passe ma petite enfance dans la ferme bretonne de ma grand-mère. Période de bonheur absolu au milieu de la nature et des animaux qui m’a marqué pour la vie. Lorsque j’ai écrit ces moments dans le livre j’avais les larmes aux yeux. Je crains que les mots ne transmettent pas l’émotion et les sentiments que j’en garde. Après la guerre je rejoins ma mère dans la grisaille de la banlieue parisienne. Retour difficile, année scolaire insupportable, je suis la risée et la « tête de turc » de tous les élèves de la classe et… du professeur car je parle patois. En introverti que je suis, je n’en parle à personne même pas à ma mère. Pendant toutes mes années de scolarité je ne pense qu’aux vacances pour retourner voir ma grand-mère à la ferme où je rêve de travailler plus tard. Ma timidité maladive et la promiscuité dans le métro me font endurer un calvaire pendant les quatre années d’école technique à Paris.

Le service militaire en Algérie me marque aussi profondément.

Puis c’est l’entrée dans la vie active, dans un domaine loin de mes rêves d’enfant. C’est la pleine mutation dans les entreprises avec le passage de la mécanographie aux débuts des ordinateurs.

« Une vie comme bien d’autres », au travers de mon vécu, est aussi la mémoire, l’histoire, le mode vie du milieu du siècle précédent.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre

Au départ pour faire connaître mon passé à mes enfants et petits-enfants car oralement je ne me dévoile pas beaucoup (et c’est un euphémisme !). Certainement aussi que l’introverti que je suis et qui garde toutes ses émotions en lui avait besoin de libérer le trop-plein.

Les lecteurs de l’édition privée d’une vingtaine de livres ont apprécié ce récit. J’ai donc pensé qu’il pouvait intéresser un public plus large en le publiant chez EDILIVRE.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage

À tous les lecteurs. Aux anciens il rappellera des souvenirs, aux plus jeunes il fera connaître cette époque.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre

Au travers du titre « Une vie comme bien d’autres » je laisse entendre que plein de gens ont vécu des choses tout aussi intéressantes que les miennes, qu’elles soient agréables ou pénibles. À tous je dis n’hésitez pas à « prendre votre plume » et à transmettre, moi j’ai attendu bien trop longtemps avant de le faire !

 

Où puisez-vous votre inspiration

Pour l’instant essentiellement dans les évènements de la vie.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir

Je soumettrai prochainement à EDILIVRE « Mes 24 années chez Ciba-Geigy » une suite de « Une vie comme bien d’autres » consacrée à ma vie professionnelle. Après, ayant fait pas mal de voyages organisés, peut-être écrirais-je quelque chose sur les anecdotes et aléas de ces voyages. Puis, un recueil de petits textes en rimes (dire poèmes me paraît trop prétentieux) que j’intitulerai « Mes Élucubrations » !

Dans des circonstances pénibles où j’avais besoin de m’aérer l’esprit, d’ouvrir le clapet de la « cocotte-minute » pour évacuer du stress, j’ai aussi écrit un livre composé de petites histoires érotiques assez « hot ». Ce qui m’a permis de « cracher » ma peine et ma colère contre le destin au travers de mots incandescents et indécents. Je ne sais pas encore si je le publierai.

 

Un dernier mot pour les lecteurs

J’implore leur indulgence, l’écriture n’est pas mon activité première, j’écris avec « mes tripes », en utilisant des mots simples ! Pour moi c’est l’événement qui compte et l’émotion qu’il dégage. J’espère qu’ils sauront trouver entre les lignes mes émois et ce que j’ai ressenti si mes mots ne les laissent pas suffisamment transparaître.