Interview écrite

Rencontre avec Jean Reffait, auteur de « Conversations de Pamphile »
29 janvier 2015
Posté par
Flora

Rencontre avec Jean Reffait, auteur de « Conversations de Pamphile »

Jean_Reffait_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
 » Conversations de Pamphile  » est la succession de cinq conversations que Pamphile subit ou entretient, sur des sujets d’actualité, donc sérieux, mais sur le mode imaginaire, ironique, naïf, et toujours souriant.
Pour ne pas avoir à le dire, au fil de cette interview, j’avouerai que Pamphile tient beaucoup de l’auteur du livre.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
La démangeaison d’écrire est générale. Bien, mal, avec des fautes, sous forme de tags, ou sur Internet où les termes utilisés ne respectent pas souvent les règles de la courtoisie. J’ai déjà écrit des livres, dont trois sont parus chez ce même Editeur. En fallait-il un de plus ? Les lecteurs apprécieront… C’était aussi pour moi l’occasion d’écrire un ouvrage qui ne soit pas trop sérieux, tout en conservant un fond rigoureux quant aux préoccupations de nos contemporains. Le mixage est-il réussi ? Là encore, les lecteurs apprécieront… Et puis notre période est maladivement sombre. Il y fallait un sourire.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
À tout être humain qui sent une sorte de suintement de sourire recouvrir ses peines. Cela vaut pour tous les âges. Je vois que, déjà, on classe  » Conversations de Pamphile  » dans la catégorie « Jeunesse/Ados « . Bienvenue à eux, mais non exclusivement. Si rire est le propre de l’Homme, c’est qu’en effet on peut se dérider à tout âge. Les jeunes lecteurs y trouveront un écho à leur appel vers la liberté, les plus âgés ressortiront leurs propres souvenirs.  » Pamphile  » est un mode d’emploi plutôt qu’un aboutissement.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
La rénovation du burlesque, disparu depuis Scarron et trop brièvement réapparu avec Quesneau et Marcel Aymé ( » Clérembart  » est un modèle du genre). Les gens sont affligés de façon morbide. J’ai voulu, au terme d’une carrière trépidante, montrer ce suintement de sourire qui affleure, à leur insu, au coin de leurs lèvres. En ce sens c’est pédagogique, si le terme n’est pas trop grandiloquent !

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans la vie, tout simplement, en mixant cela comme un cocktail. Comme dit la chouette de mon livre, même s’il faut secouer pour que ça prenne! Une pincée de pamphlétaire ne me désoblige pas. J’ai le cuir tanné, tant j’en ai  » ramassé  » sur la couenne ! En me rappelant de vieux souvenirs, mal acceptés sur l’instant, mais cocasses depuis que la sagesse est passée au-dessus. Pas celle de Platon en tous cas !

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Pour l’avenir ? Quel est-il mon avenir? Il faut une tête pour mouvoir la main et une main pour écrire…
Je ne puis savoir. J’ai déjà quatorze titres entassés que mes héritiers cuisineront comme ils le voudront. Moi, prudemment, je m’abstiens de les publier pour le moment du fait de passages trop polémiques envers tel ou tel. Je n’aime pas faire de la peine à mes frères humains. (Je n’aime pas davantage qu’on m’en fasse). J’ai un ou deux titres que je pourrais être tenté de faire publier. J’hésite.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
 » Pamphile  » n’est pas né par hasard : Il signifie, étymologiquement,  » ami de tous  » et  » aimé de tous « . J’aimerais qu’après avoir lu ce mince bouquin on se dise :  » Cette chose qui m’a tant ennuyé durant cette journée, est-ce qu’il n’y a pas une recette pour en sourire ?  » Je souhaite que Pamphile fasse la démonstration que la  » recette « , ça marche !
J’ajouterai que, tout ce que j’écris, c’est vraiment pour toutes les mains, pour tous les regards, pour toutes les consciences.
J’ai fait mon temps. Que Pamphile aille gagner sa croûte ! J’allais oublier le principal  » sésame  » de tout sourire ; l’amour …