Interview écrite

14 juin 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Grégory Séraphin, auteur de « Le Syndrome d’Alice au Pays des Merveilles »

Où habitez-vous ?
J’habite en Suisse Romande, près de Lausanne, à Pully précisément, ville où résidait C-F- Ramuz.

Présentez-nous votre ouvrage
Mon ouvrage est une oeuvre de philosophie qui peut aussi s’apparenter à une oeuvre de psychologie ou de sociologie: le thème en est la dureté de la civilisation, l’austérité de l’adultisme, et la beauté de l’innocence et de l’enfance intérieure.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’ai écrit ce livre pour témoigner de mon idéologie: garder une âme d’enfant permet de rester heureux et de préserver et son optimisme, et sa juvénilité et son enthousiasme. La jeunesse est psychique, davantage que physique.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à toutes les lectrices et tous les lecteurs que le conformisme et le conventionnalisme rebutent, que l’engrenage infernal « métro/boulot/dodo » fait souffrir, et que le fantasme et la rêverie font jouir. Il s’adresse aux gens qui sont capables de fantaisie et de spiritualité.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Le message suivant: en calquant ses actes et ses sentiments sur ceux de la douce fillette Alice au Pays des Merveilles, c’est-à-dire en devenant soi-même, psychiquement et psychologiquement parlant, quel que soit son sexe et son âge, une petite fille rêveuse, joueuse, curieuse et innocente, nous façonnons notre bonheur, un bonheur en l’occurrence « céleste », empreint de rêverie et de poésie. Etre adulte ne doit pas nous empêcher de nous connecter à notre enfance intérieure: car c’est en cultivant celle-ci – l’enfance intérieure (rêveries secrètes, innocence, candeur, naïveté, poésie, sens du magique, douceur) que nous pouvons chasser le spleen de notre vie, et le transmuter en joie profonde. Les grands artistes de génie ont compris depuis longtemps cette vérité, ainsi que les grands sages mystiques, qui tous deux, s’apparentent au profil du petit enfant, la pureté de leur âme leur permettant de trouver l’inspiration pour l’artiste et Dieu pour le mystique.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans mes fantasmes.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
De la poésie, de l’érotisme, de l’ésotérisme et de la philosophie.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Les fillettes ont pour elles une sagesse mystique qui les rend supérieures, spirituellement et émotionnellement parlant, aux adultes: elles savent se rendre heureuses, en cultivant l’imagination, le jeu, la drôlerie, le rire, la tendresse, la pureté émotionnelle, la féerie, la poésie, et l’innocence du coeur. Le Syndrome d’Alice au Pays des Merveilles, c’est précisément cette nostalgie de l’enfance et du paradis perdu. En restant artiste, en restant émotif, en restant rêveur, il est possible de connaître ce même type de joie que connaissent spontanément les petites filles. Pour cela, il faut chasser le cartésianisme et le rationalisme de sa vie, et faire la part belle à l’émotionnel et à l’irrationnel, ainsi qu’à la fantaisie. C’est le secret du bonheur sur Terre: être psychiquement une petite fille… Il faut savoir aussi retrouver le sens du merveilleux et de l’émerveillement, sans lequel l’existence perd tout son charme. Le sens du merveilleux, c’est ce qui associe l’enfant à l’artiste et les rend tous deux capables de gaieté. La masse a le tort d’être besogneuse et prosaïque: elle est privée d’idéal. Mais de cette masse méprisable, l’enfant et l’artiste savent s’extraire, pour puiser, au sein même de leur jeu et de leurs fantaisies, des bonheurs ineffables: c’est ce qui fait des fillettes, des artistes et des mystiques… une élite. L’élite des âmes tendres qui ne se satisfont pas des plaisir terrestres, mais désirent élever leur âme vers des plaisirs célestes: l’inspiration, le divin, le jeu et l’innocence.