Interview écrite

23 juin 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Gilles Grindler, auteur de « Au fil du temps »

Où habitez-vous ?
J’habite actuellement à Saint Dalmas de Tende, vallée de la Roya, derrière Menton, porte d’entrée du Mercantour, Vallée des Merveilles, département 06430.
Mais ma résidence principale est à Corbelin 38450, au-dessus de Grenoble d’où je suis originaire.

Présentez-nous votre ouvrage.
C’est toujours une affaire de temps. Le regard et l’esprit toujours tournés vers le lendemain, on s’aperçoit un jour qu’on ne sait plus de quoi était fait le passé. Il n’y a pas d’imaginaire sans mémoire.
Alors en plongeant dans le passé toutes ces pages me sont revenues en mémoire. Il doit y avoir de nombreux oublis, mais l’essentiel est là !
L’histoire la course à pied, du sport et de ses accotés, que j’ai eu la chance de vivre, en 1986, j’annonçais vouloir battre les records de vitesse dans l’ascension des sept sommets de sept continents du globe terrestre. Six d’entre eux étaient faciles à identifier. En ce qui concerne l’Océanie la réponse est un mystère.
Lors de mon enquête, je rencontrai Haroun Tazieff, à qui je présentais mon projet. Il y consacra un article dans le magazine Ça m’intéresse, sous le titre Ces imbéciles qui courent en montagne. Le défi était lancé.
Le temps prenait enfin toute sa dimension. Le monde des contemplatifs affirma que la montagne était réservée à tous ceux qui désiraient prendre leur temps. Le monde des sportifs s’investit, corps et âme, afin d’avoir la maîtrise du temps. Prendre ou perdre du temps tel était la question.
Le Club Alpin Français titra dans la rubrique des chiens écrasés Record en montagne. Lors de mon record au mont Blanc, Roger Frizon Roche écrivit que l’on ne pouvait transformer la montagne en stade. Le temps fit son oeuvre. La vitesse n’a pas découragé les adeptes de la lenteur et la montagne est toujours aussi belle. La liberté sous toutes ses formes, c’était aussi participer aux premiers marathons, promouvoir l’esprit Spiridon né à la fin des années 60, créer le premier triathlon en France, organiser les premiers trails et partir simplement à la découverte de notre Terre, en courant. À travers ces quelques pages, revivez l’histoire passionnante des coureurs d’hier à aujourd’hui.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
C’est toujours une affaire de temps. Le regard et l’esprit toujours tournés vers le lendemain, on s’aperçoit un jour qu’on ne sait plus de quoi était fait le passé. Il n’y a pas d’imaginaire sans mémoire.
Alors en plongeant dans le passé toutes ces pages me sont revenues en mémoire. Il doit y avoir de nombreux oublis, mais l’essentiel est là !

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage?
Il s’adresse à tous ceux qui courent, nagent, grimpent, skient et surtout le font avec pour dénominateur commun, la nature. Sans cet amour, aucun espoir de titiller le bonheur.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
La joie de vivre. Partir à la rencontre des autres. Un message à l’opposé de celui véhiculé aujourd’hui. Le repli, les frontières, la certitude que rien est plus beau que son chez soi. Alors qu’en tous lieux tout reste merveilleux, surprenant voir incroyable. Le sourire n’est pas réservé aux pays dits riches. Au contraire c’est inversement proportionnel. La spontanéité, l’accueil, le plaisir de parler, c’est au bout du chemin que vous les rencontrez.

Où puisez-vous votre inspiration ?
L’inspiration vient de l’environnement. Les peintres contemporains expriment leur ressenti. La peinture classique essaye de reproduire le vécu. C’est le spectateur qui ressent. La Terre est encore, malgré le tourisme, une inépuisable source d’inspiration.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
J’aimerai que ma femme, marié depuis 40 ans, reprenne toutes ses pages et transcrive l’ensemble de ce qu’elle a elle-même vécu à travers mes projets.

Un dernier mot pour les lecteurs?
Bon voyage.