Interview écrite

Rencontre avec Gabriel d’Estrées, auteur de « Les oiseaux prisonniers »
6 février 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec Gabriel d’Estrées, auteur de « Les oiseaux prisonniers »

 Gabriel_D_Estrees_EdilivreDans quelle région habitez-vous en France ? Sinon, dans quel autre pays ?

J’habite dans le sud de la Belgique, à Ciney.

 

Présentez-nous votre ouvrage

Les oiseaux prisonniers est un ouvrage qui comprend deux contes de la série « La magie des plumes ». Ces écrits sont des reprises de l’histoire « Les demoiselles du ciel », mais avec des trames ou des fins différentes…

Dans une Renaissance imaginaire, les hirondelles des anges, garantes de la sagesse des hommes, disparaissent. La chose est grave et même préoccupante, alors une célèbre journaliste mène l’enquête…

Les deux nouvelles ont pour titres : Les oiseaux prisonniers et Les maîtres des oiseaux (Birdsmasters – O. ; O. pour Origine ou Original)

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

L’idée originale de la magie des plumes est un petit scénario écrit il y a longtemps. C’était en 2005. Lui-même était le résultat d’expériences personnelles ; des images mentales qui me venaient sans cesse. Elles exprimaient peut-être des angoisses, comme des interprétations de situations réelles, mais traduites ou perçues par l’inconscient. Comme des expériences déjà vécues en d’autres lieux et d’autres temps. Et puis des images de séries télévisées de mon enfance comme La Dame de Monsoreau ; une histoire romanesque certes, mais qui me rappelaient quelque chose. D’autres romans encore. Mais aussi sans doute les mangas. Et encore, plus profondément, les images d’une volière géante qui appartenait à un de mes grands-pères. Une cage immense dans laquelle je m’y sentais fort mal à l’aise. Avec le bruit et le souffle du vol des petits oiseaux, l’odeur désagréable des graines (nourriture). Un lieu que je percevais comme hostile, agressif. Paradoxale. Avec des oiseaux qui volaient certes, mais dans une prison de murs et de grillages. Tout ça semble être ressorti de mon inconscient vers l’an 2000.

Les images qui me submergeaient alors concernaient aussi de nombreuses choses. Une adolescence privée de liberté. Une tour comme une prison. Des plumes agressives qui volaient en quantité. Des pattes d’oiseaux en guise de baguette magique… et un cavalier sombre et puissant dans une allée au milieu d’une forêt. Il s’appelait selon mon inconscient « Le maître des oiseaux. » C’était un magicien noir. Il gardait une prisonnière dans sa tour « dorée ». Un truc lourd, pesant.

Voilà l’origine de la série. L’histoire originale s’appelait « Birdsmasters ». Elle prit le nom d’Esther et les hirondelles, puis des demoiselles du ciel. Toutefois, j’écrivis une version plus courte « Les oiseaux prisonniers ». Cela dans le cas où je déciderais de ne pas publier toute la série (les dix nouvelles de La Magie des plumes). Pour différentes raisons ; je ne trouvais pas cela assez bon, et je pensais alors faire une sélection de mes « meilleures » histoires et ne publier qu’un seul recueil de nouvelles… Concernant Birdsmasters – O., c’est presque la même histoire avec une fin différente et des phrases plus longues plus proches de ce que j’avais fait à l’origine. Cette série a en effet évolué au fil des années… J’ai aussi écrit – Birdsmasters — Evo. (pour évolution) une nouvelle qui se trouve dans le recueil « La balance divine ». Toutes ces versions d’Esther et les hirondelles m’ont permis d’exprimer ce que je voulais dire à propos de ce qui avait inspiré le petit scénario d’origine.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Cet ouvrage – comme Birdsmasters – Evo, la nouvelle qui se trouve dans le recueil « La Balance divine » — est destinée aux fans de La magie des plumes. Les versions de ce présent ouvrage ont peut-être un côté plus « judéo-chrétien » (je ne parle pas de morale, de règles strictes, mais de culture, d’ambiance à cause des mots choisis). J’insiste toujours sur les guillemets, comme lorsque j’emploie le mot de conte « zen ». C’est une interprétation personnelle au moment de l’écriture. Il n’y a rien d’historique dans tout ça. Rien qui prétend enseigner quelque chose de doctrinal . C’est du divertissement, même s’il y a des messages… Toutes les versions se complètent, et n’entrent pas en concurrence.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Je parle d’aspiration à s’évader d’une cage, d’une prison. Celle-ci serait représentée par un enseignement ésotérique forcé ou même dévoyé si tant est qu’un enseignement ésotérique « droit » soit possible. Par exemple un enseignement de maître à disciple qui ouvre le chemin de la liberté d’être. Quitter le langage symbolique pour aller vers la vraie vie. La vie réelle. Biologique, mais non dénuée de spiritualité. Passer du rêve à la réalité. Concrétiser ses rêves.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

L’inspiration ne vient pas seulement des images mentales ou de films dont je viens de parler, mais encore d’études (modestes) sur le sujet. Textes sacrés, documents d’Histoire. Mais le principal vient du langage de mon inconscient. De toute façon, tout a déjà été dit ou écrit. Nous ne sommes pas seuls. Je ne suis pas né sur île déserte. D’autres avant moi ou en même temps portent ou expriment des tendances du mouvement du monde.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Continuer de présenter mes ouvrages. Faire traduire quelques histoires. Et travailler en collaboration. Je fais une pause en terme d’écriture de fictions, paradoxalement au moment même où mon écriture commence à prendre forme et s’améliorer… Ainsi va la vie. On ne peut rien faire si cela n’a pas été donné d’en haut. En d’autres mots, il faut disposer de l’énergie nécessaire et suffisante pour réaliser quelque chose dans la vie.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Merci pour leur attention. Je confirme que ces versions d’Esther et les hirondelles sont là pour offrir un panel complet de ce que je voulais exprimer sur le sujet. J’invite dans cet esprit à consulter celle contenue dans La balance divine, ainsi que La foi et la raison (Gnosis) une nouvelle contenue dans le recueil que je viens de citer à l’instant…