Interview écrite

Rencontre avec El Hadji Abdoulaye Fam, auteur de « Barham Ou Le Soleil du couchant »
6 novembre 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec El Hadji Abdoulaye Fam, auteur de « Barham Ou Le Soleil du couchant »

El_Hadji_Abdoulaye_Fam_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
C’est un recueil de poèmes entièrement dédié à mon guide spirituel. Des déclarations d’amour, des louanges, des pactes d’allégeance, des prières, des implorations à genoux. J’ai rapporté des témoignages des contemporains sur la dimension de l’homme, et j’ai énuméré ses nombreuses distinctions honorifiques, et ses relations privilégiées avec les grands de ce monde. Je l’ai présenté sous toutes ses qualités physiques, morales, intellectuelles et spirituelles sous tendu d’une connaissance de l’âme par le biais de l’éducation religieuse qui échappe aux non-initiés comparable à la Nirvana dans l’hindouisme.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Je me suis dit en tant que jeune historien que c’est mon devoir de lever les équivoques et de transmettre à mes semblables une part de l’héritage de ce saint qui m’a accordé la faveur de me réveiller du sommeil de l’ignorance. Je sentais que j’avais besoin aussi de m’arrêter, de raffermir le fil qui me reliait à Barham, au spirituel. C’est pourquoi j’ai voulu fournir à quelques-uns, des clefs renouvelées plus différenciées et plus réflexives que les anciennes mais non meilleures pour les aider à redécouvrir des vérités qui sont inscrites d’une écriture éternelle dans la substance même de l’esprit. Écrire ce livre est aussi le seul moyen que j’ai pu trouver pour rendre hommage à cet être cher.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
J’écris d’abord pour moi-même, ensuite pour mes condisciples et les soufis, avant d’écrire pour la masse c’est-à-dire ceux qui recherchent la vérité, les amoureux de la sagesse. Ceux qui ne se contentent pas de ce qu’on leur donne ou inculque, ceux qui vont au-delà des illusions et des apparences, qui cherchent la quintessence des choses tel le monde intelligible du philosophe Platon.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
Je dirai que c’est une nouvelle approche de la poésie à caractère spirituel. C’est une musique silencieuse de l’âme, une voix de mon cœur. Au-delà des normes de poésie, des règles et syntaxes, il y a une connaissance qui est derrière les vers, une présence spirituelle manifeste. Je l’ai écrit en un mois pour vous dire que les mots des vers méritent qu’on s’y attarde, pour apprécier le fond et la forme, les rapprochements sonores, les images inattendues qui peuvent nous révéler des aspects cachés du monde.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
Je me souviens d’un ami qui m’avait posé cette même question. Et je lui ai répondu que si j’avais voulu transmettre un message j’aurai écrit une phrase pas un livre. En effet, je sentais que j’avais besoin de m’arrêter, de raffermir le fil qui me reliait à Barham, au spirituel. J’ai voulu seulement partager mes émotions, mes cris de cœur, ma recherche de la vérité vers la quête de l’idéal Dieu. Et cela ne peut se faire sans l’amour, l’humilité, la soumission, la foi, la solitude, la méditation, l’abnégation, la négation de soi qui mènent à l’ascension spirituelle et à la connaissance du Seigneur qui est une lumière qui guide vers un savoir se rapportant aux perfections intellectuelles et aux devoirs spirituels.

Où puisez-vous votre inspiration ?
J’entends des voix, je sens des parfums, vois des lumières, des images. Je m’inspire de tout ce qui m’entoure. Quand j’écrivais le « soleil du couchant », des nuits durant je ne pouvais dormir j’écrivais jusqu’au petit matin et des fois les journées je déchiffrais des signes que la nature m’envoyait ce fameux langage de la nature. Je suis telle une marionnette, quelqu’un qui est conditionné comme si on écrivait en moi.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Écrire devient une libération des sentiments, des émotions de mon cœur en faisant appel au sensoriel au spirituel. Donc ma vie est intimement liée à l’écriture. J’ai terminé quatre recueils en un mois, et un roman que j’ai intitulé « destin charmant » que je suis en train de boucler. Je continuerai d’écrire toujours comme j’ai l’habitude de le faire aussi des articles pour fustiger des régimes en place ou analyser des faits et événements, ou bien encore des maux de sociétés. Tout pour vous dire que mon avenir même est écriture.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je vous souhaite bonne route pour la lecture, vous remercie d’avance et à Edilivre je réitère ma gratitude. Merci à toutes et à tous.