Interview écrite

Rencontre avec Doowel Jeanphilippe, auteur de « L´amour n´est pas mort, il est caché »
24 mai 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec Doowel Jeanphilippe, auteur de « L´amour n´est pas mort, il est caché »

Doowel Jeanphilippe edilivreDans quelle région habitez-vous en France ? Sinon, dans quel autre pays ?

En Équateur, Amérique du Sud.

 

Présentez-nous votre ouvrage

C´est l´histoire de tout homme ou de tout peuple opprimé. Le constat d´une époque terrible que d´autres n´ont malheureusement pas réussi à traverser. Ceux-là sont partis sans avoir eu le temps de dire leur effroyable détresse. Je le fais pour eux. Mais c´est aussi l´écho de ma propre détresse. Un chant d´amour et d´espoir du fond du gouffre, là même où aucun espoir n´est permis.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J´en avais grand besoin.  J´ai trop vu souffrir autour de moi; j´ai moi-même beaucoup souffert. Atrocement. Ce livre est une exhalaison, un long cri d´appel et de soulagement.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

D´abord, on n´écrit pas pour se survivre. On se survit en écrivant. Même si on n´est pas lu. Et bien sûr, c´est mieux de pouvoir faire partager aux autres ce qui leur appartient presque autant qu´à nous. A la vérité, on s´adresse à soi autant qu´aux autres. Pas seulement  les écrivains, d´ailleurs.  On a tous quelque chose à dire. À se faire dire.

Ou à se dire. Ce livre s´adresse donc à tout le monde. À tous ceux-là pour qui le seul fait d´exister est un malheur.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Le drame existentiel – celui des hommes, des bêtes et des choses – se joue essentiellement à ce peu qui est tout : Dieu, l´amour…

La science, la technologie, c´est bien; dans ce domaine, l´être humain a progressé au point de diviniser l´existence physique; mais tel un boomerang, notre voracité et nos aberrations nous ont rattrapé. Nous pourrissons de l´intérieur, ce monde chaotique en est le symptôme. L´environnement, la justice, la paix, la politique, l´économie… tout dépend de l´homme intérieur. Il faut retrouver notre équilibre, et cet équilibre, mieux, cette plénitude à peine entrevue, seules la décantation intérieure et  l´élévation morale et spirituelle peuvent  nous la rendre.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

De Dieu. De mon vécu. De celui des autres. Tous les autres. Hommes, bêtes et choses, je les porte en moi. Quels qu´ils soient. Comme je l´ai dit, je suis quelqu´un qui a immensément souffert. Quand on a beaucoup souffert, deux voies nettement distinctes s´offrent à nous: devenir implacable et s´obstiner à rendre à toute créature la monnaie de sa pièce, ou bien se transcender vers toute créature dans ses moindres frémissements.

“ Ce que l´homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l´incomplet de sa destinée.” C´est Madame de Staël qui s´exprimait ainsi. Mais il n´est pas d´œuvre aboutie dans aucune destinée humaine. Seulement, quand la douleur des autres a rejoint notre propre douleur, c´est l´ablution suprême ; alors on est complètement purifié et un chant monte…

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

En fait, ce ne sont plus des projets, mais des objets palpables et pétrissables qui “moisissent dans mes tiroirs.” Nous en reparlerons à l´occasion.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Écrivez, si vous en sentez le besoin. Écrivez et lisez beaucoup.

J´espère que “ L´amour n´est pas mort, il est caché “ saura vous parler.

Merci