Rencontre avec Christelle Daniel, auteur de « La route du soi »

Christelle Daniel, pouvez-vous nous présenter votre ouvrage La route du soi ?
La route du soi est le récit de la métamorphose de l’être que peut produire le chemin de Saint-Jacques de Compostelle sur celui qui l’emprunte. L’ouvrage est composé de trois parties : la première « De l’ombre…» indique comment concrètement on entre dans le chemin, comment le chemin se vit au fil des jours. La deuxième partie : « … vers la lumière… » donne à voir comment sur le chemin s’opère la métamorphose subtile de l’être, l’accès à la dimension lumineuse de soi-même et du monde qui nous entoure. Enfin, la dernière partie : «…l’inspiration » est une évocation poétique du ressenti et du vécu du chemin.

Pouvez-vous nous préciser ce que signifie pour vous la route du soi ?
La route du soi est le cheminement physique et psychologique qui, pas à pas, conduit à la rencontre de soi-même. De cette rencontre nait une relation qui se nourrit au fil des jours et des expériences. C’est un approfondissement de la connaissance de soi sans cesse renouvelé.
C’est aussi un clin d’œil à la route de la soie, que j’ai eu le bonheur de découvrir avec le meilleur des guides : Nicolas Bouvier en juillet 1984.

Pourquoi avoir eu envie de voyager vers Saint-Jacques-de-Compostelle ?
Saint-Jacques de Compostelle résonnait à mon oreille comme une destination finale à laquelle je souhaiterai accéder un jour. C’était pour moi un aboutissement et la promesse d’un nouveau départ. A l’été 2007, j’étais dans une période de questionnement existentiel et de deuil. J’avais besoin de me retrouver, d’entrer dans une solitude propice à la rencontre avec soi-même pour faire face à la mort et ainsi à la vie. Mes parents me proposent de garder mes trois enfants pour une période de trois semaines. Je fais le compte à rebours : en partant de Burgos, je peux arriver à Saint-Jacques en 21 jours : le 25 juillet, jour de la Saint-Jacques !

Quel est l’élément déclencheur qui a fait que ce voyage s’est retrouvé sur le papier ?
L’amitié. Mes amis d’écriture m’ont demandé de leur raconter le chemin. J’ai écrit un texte par-ci, un texte par là, puis j’ai éprouvé le besoin de partager par les mots cette expérience dans toutes ses dimensions. En écrivant, j’ai pris conscience de ce que le chemin avait pu produire comme changement en moi, c’est de là que s’est imposé le titre : La route du soi. J’ai conçu l’ouvrage comme un témoignage et un échange. Il peut se lire de bout en bout comme s’ouvrir au hasard. Chaque chapitre, chaque page est un échantillon assez représentatif de l’expérience du chemin.

 Êtes-vous attiré par l’écriture d’autres genres littéraires ?
Je suis attirée par les récits de voyage, la poésie, le roman autobiographique, la philosophie, la spiritualité. En fait, je mêle tous ces genres dans mes livres.

Avez-vous des projets futurs d’écriture ?
J’écris chaque jour, mes tiroirs sont remplis de carnets anciens et récents. C’est un foisonnement !
Je travaille actuellement sur un projet portant sur l’édification personnelle, la construction de soi. On reste dans une thématique assez proche de « la route du soi » finalement avec un angle d’approche plus analytique et plus ancré dans le souvenir et l’enfance.

Si vous ne deviez garder qu’un livre dans votre bibliothèque, lequel serait-il ?
Lettre à un jeune poète de Rainer Maria Rilke

Un mot pour vos lecteurs ?
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