Interview écrite

Rencontre avec Boel Souleymane, auteur de «Avec les moyens du Hood»
4 mai 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec Boel Souleymane, auteur de «Avec les moyens du Hood»

Souleymane_Boel_EdilivreDans quelle région habitez-vous en France ?

La Seine Saint Denis

 

Présentez-nous votre ouvrage

Cet ouvrage raconte l’histoire d’un enfant devenu cinéphile à la mort de son père qui a la suite d’une fusillade survenue dans un couloir de son immeuble parvient à sauver la vie d’un trafiquant de drogue prit pour cible pendant le déchargement d’un Go-fast.

Après la rédemption de ce caïd, il tente de le convaincre de faire un film de son histoire.

N’ayant absolument aucun budget pour le film, il se laisse entraîner dans l’escroquerie d’un réalisateur de cinéma.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Je voulais accompagner le lecteur dans l’univers d’un enfant écorché vif en rythmant l’évolution de ce personnage principal. Le challenge était très intéressant parce qu’il devait délivrer au final un message d’espoir sur l’effet que peut produire la ténacité lorsqu’on cherche réellement à atteindre la cible d’un objectif. La relation entre une mère et son fils.

Je voulais également aborder le milieu de l’industrie cinématographique qui est un cercle assez fermé, gangrené par beaucoup d’idées préconçues sur la banlieue en général ce qui ne manque pas d’ailleurs d’être dénoncé à travers cette histoire.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

À un lecteur qui aime une littérature rythmée et consciente alliant aussi bien le fond que la forme.J’aime surprendre et écrire des histoires qui ne se devinent pas en stimulant l’intrigue de l’histoire.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre?

Quelle que soit la difficulté d’un départ, cela ne doit jamais vous résigner à vouloir franchir la ligne d’arrivée.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

Pour ce roman l’idée m’est venue en écrivant le premier film de Mahmoud Haroun «Une chute Stupéfiante». La boîte de production avait demandé une autorisation de tournage sur les plateaux de la cité du cinéma installé à l’entrée de Saint-Denis.

En me rendant sur place l’idée de l’histoire a germé tout de suite .Je voulais que deux personnes attachées au cinéma et issu de milieux sociaux totalement opposés puissent se rencontrer. J’ai pensé à une escroquerie d’un réalisateur. Il me fallait un grand nom du cinéma français, en voyant la cité du cinéma tout est allé très vite. Sinon en général mon inspiration me vient de toutes sortes d’injustices qui peuvent me révolter. Je prends mon inspiration de la souffrance des autres.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Deux romans et un film. Un est à paraître chez Edilivre il s’intitulera « La cour de promenade » il traite des conditions de vie en prison, la surpopulation carcérale et les conditions de détention en infraction avec les règles obligatoires de l’hygiène. Et un autre sur les violences policières qui s’appellera « L’ombre de la violence ».

L’écriture d’un film ,« Anxiogène », sur un cambriolage qui prend une tournure inattendue. Mais le film en lui même traite l’abandon des personnes âgées.

En parallèle de cela j’ai monté un collectif de scénariste qui s’appelle « Mind-Jacking » qui a pour but de rendre plus accessible les scénarios pour les jeunes réalisateurs venant des quartiers populaires.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Rendez-vous pour mon prochain ouvrage « La cour de promenade » et pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de découvrir mes ouvrages déjà publiés, rendez-vous sur le site de Edilivre.