Interview écrite

5 septembre 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec BERGÉ, auteur de « SUR LA ROUTE DE ROUBILLAC »

BergéPrésentez-nous votre ouvrage

Je ne vais pas vous en faire un résumé, mais plutôt vous dire les différentes façons pour les lecteurs de l’aborder.

Certains le considéreront comme un roman policier ou un roman d’espionnage, et alors ils se concentreront sur les personnages du Commandant de Police Jean Fortin et de l’agent de la CIA Joseph Magnusson, encore qu’ils ne trouveront pas dans mon bouquin le suspense insoutenable des romans de ce genre, ni le nombre de morts qui jalonne souvent ce type d’histoires puisque j’ai décidé que mon livre serait résolument gai (il y a quand même un ou deux gars qui finissent mal au cours du récit, mais bon, on ne va pas non plus les plaindre !). Pour d’autres, l’aspect science-fiction l’emportera, leur attention se focalisant alors sur la personnalité hors du commun du Professeur Hänzelbar et sur son invention extraordinaire, que je laisse découvrir aux lecteurs. Quelques-uns peut-être seront attendris par l’histoire d’amour naissante entre un jeune Attaché du Ministère de l’Intérieur et une apprentie boulangère de Province, mais là encore j’ai résolu de ne pas en faire trop, et notamment de proscrire les scènes grivoises ! Mais on pourra aussi y voir une ode à la Corrèze, et surtout aux Corréziennes, les femmes jouant un grand rôle dans le dénouement de l’intrigue ! Enfin, les plus gourmands s’en serviront peut-être comme d’un (modeste) guide gastronomique…

Vous l’avez compris, ce livre, c’est tout et n’importe quoi, avec une bonne dose de bonne humeur, et c’est juste ce que je voulais !

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

 Vous voulez la vérité ? Pour m’amuser ! Et j’avoue que j’ai parfois pleuré de rire en l’écrivant… Espérons que mes lecteurs auront la même réaction ! Il faut dire que je suis un bon public de mes propres vannes ! Du coup, chaque fois que j’avais une idée farfelue à intégrer dans le récit, je me la jouais dans ma tête, et si ça me faisait rire, je la couchais sur le papier. Et hop ! Franchement, ça m’a fait du bien de me lâcher. Initialement je destinais ce livre uniquement à mes proches. Et puis, je me suis dit que je pourrais essayer de le partager avec un public plus large. D’où ma démarche auprès d’Edilivre, mais aussi auprès d’autres éditeurs. J’en ai contacté cinq, et quatre m’ont répondu positivement, à ma grande surprise (et satisfaction). Mais Edilivre avait dégainé le premier ! Pour revenir à la question, j’ai écrit ce livre pour que les gens qui vont le lire (loués soient-ils !) passent un bon moment, sans prise de tête, et se disent à la fin : on est bien ! Ça, ce serait un vrai bonheur pour moi !

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Pas à tout le monde, ça c’est sûr ! J’ai essayé de transcrire sur le papier les mots qu’on entend tous les jours autour de nous, une fois qu’on se sort des milieux policés du boulot, des relations convenues et des convenances ; en résumé écrire un livre qui se lit « comme on cause ». Par conséquent, je déconseillerais mon bouquin aux jeunes lecteurs.

J’ai tendance à dire que c’est un roman de plage, ou de vacances, ou de week-end, ce qui veut dire qu’une fois allongé les doigts de pied en éventail, au soleil, le lecteur ne devrait penser qu’à une chose : « Un volume de Bergé (et deux volumes d’eau…), ça fait du bien ! » (ou « What else ! »… mais ça, c’est déjà pris !)

Bon, je suis conscient que plein de gens vont trouver cela vulgaire, grossier, et n’iront pas au-delà de la troisième page. Mais j’assume pleinement !

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Un seul : le rire guérit de tout ! Donc rien de philosophique ! J’ai écrit ce livre pour distraire, rien d’autre.

Où puisez-vous votre inspiration ?

 J’ai beaucoup écumé la Corrèze à un moment de ma vie, et naturellement, j’ai glissé dans le livre quelques uns de mes souvenirs personnels (notamment la partie de pickles dames… essayez, ça décoiffe !). Et puis des extraits de voyage (à Mayotte notamment), des dialogues de films dont certains américains (bien que vous ayez compris que je ne suis pas un fan de la culture d’Outre-Atlantique…), mais c’est surtout l’imagination qui a fait le reste. Qui ne rêverait pas de sauver Roubillac ? Pas vous ?

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

 La fin du livre appelle une suite, non ? Sinon le lecteur risquerait d’être frustré. Et bien elle est en route (ou en marche, selon la formule à la mode). Dans un tout autre registre, je travaille également sur une description romancée de l’explosion du volcan de Santorin au 17ème siècle avant notre ère. Et pour le coup, ça ne sera pas forcément drôle !

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Achetez ce livre ! Vous ne le regretterez pas !