Interview écrite

Rencontre avec Anthony Salaün, auteur de « Dieu meurt »
21 septembre 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Anthony Salaün, auteur de « Dieu meurt »

Présentez-nous votre ouvrage.

Mon œuvre est quasiment autobiographique. Ce que nous avons en schizophrène, c’est l’échec à communiquer. La pensée ne touche plus particulièrement le monde. Celui-ci est matérialiste. Pour échapper au rouleau compresseur d’une société écrasante et modulable, le chemin des belles lettres est une fenêtre ouverte vers le ciel. La schizophrénie ? Mon œuvre ? D’influence lyrique, mes récits mêlent la quête de la liberté au désir symbolique de la femme. J’ai sombré dans la schizophrénie avant un regain de contact avec la réalité. Solitaire, j’ai été contraint à la vie recluse dénouée par l’arrivée d’Internet et des réseaux sociaux.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Parce que rares sont les patients à parler, à briser le silence, à faire valoir ce qu’une âme déchirée peut par le moyen de l’écriture donner sa meilleure version d’elle-même. Je suis convaincu que l’art guérit, encore doit-on se connecter à ce qui fait appel aux émotions comme l’art, la musique, raconter des histoires.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Mon écriture est moderne, et tend à faire connaître le monde de la schizophrénie sans les mauvais côtés. Il y a du bon en chacun de nous, le mérite est de montrer le chemin de la lumière, les qualités doivent surpasser les stigmates et les défauts. Cette œuvre composée de 10 livres s’adresse à toutes celles et ceux qui ont des oreilles pour entendre.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Dans la vie, il n’y a pas de mode d’emploi. Si on veut vivre une vie heureuse, il faut la lier à un but. Point final. Les passions humaines comme l’amour sont parfois dangereuses. Seulement, la communication est importante, et l’homme a besoin des autres pour apprendre et se développer.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

La femme et son absence, le rêve, et les ailes pour s’envoler vers la liberté. L’imagination poétique, particulièrement les artistes un peu « dark ».

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Si je ressens un besoin nouveau d’écrire, le futur serait un sujet intéressant. Un homme revenu à l’époque contemporaine qui aurait des flashback du futur. La traversée du temps.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Je ne vends rien. Même en fichier e-book. Il n’y a pourtant pas de contre-culture dans mes récits. On dit que les auteurs qui ne vendent rien sont des fous littéraires. Peut-être que l’on s’intéressera à mon œuvre au point de vue de sa particularité, son originalité ou sa bizarrerie.