Interview écrite

7 mars 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Anne DELSART, auteure de «Eléana»

Dans quelle région habitez-vous ?
J’habite en Franche-Comté , en Haute-Saône (70)

Présentez-nous votre ouvrage ?
Eléana est un témoignage de mon quotidien, auprès des miens et de mes chevaux qui ont été de puissants moteurs lorsque j’ai été atteinte d’un cancer. C’est un hymne à la vie … Une lettre ouverte envoyée à la face de la maladie. Un témoignage d’espoir et de gratitude.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’écris depuis très longtemps le journal de mes chevaux et j’ai couché sur le papier de nombreuses émotions en lien avec la maladie. Il m’a soudain semblé évident, nécessaire même, de réunir les deux pour tenter de former un tout. L’écriture ne se commande pas. Ce sont les mots qui vous choisissent et vous poussent à prendre la plume (je suis encore de la vieille école où le papier et le stylo sont mes meilleurs alliés)

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Eléana s’adresse à tous les amoureux de la nature et des animaux, des chevaux en particulier. Aux cavaliers, certes, mais pas seulement. Les non-cavaliers y trouvent aussi leur place, dans la force du lien à l’animal, celui qui nous accompagne au quotidien.
Il s’adresse aussi aux personnes atteintes d’un cancer et qui pourraient être tentées de baisser les bras face à la maladie.
Il s’adresse enfin à tous les accompagnants, perdus et détruits par la maladie d’une autre manière : le sentiment d’impuissance face à celui qui souffre et qu’ils ne peuvent pas aider.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’aimerais faire comprendre que le cancer n’est pas une fatalité : certes il vous couche sur le flanc, mais si vous avez auprès de vous des compagnons à 4 pattes ou pieds, vous pouvez tenir la tête hors de l’eau, dépasser la maladie et parfois même l’oublier. Les animaux sont des éponges à émotions, ils vous scannent en quelques secondes et si vous avez tissé avec eux un lien assez fort, ils vous donnent de leur énergie, et absorbent les mauvaises ondes. Quant à Dame Nature, elle est une source vive inépuisable, où l’on peut se poser et respirer, s’imprégner de cette force qui nous entoure. Les traitements détruisent avant de guérir, la Nature guérit sans détruire.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Je puise mon inspiration dans ce qui m’entoure, dans la conversation silencieuse de la nature : il suffit d’ouvrir les yeux (ou pas) et de laisser parler ses sens. Vous avez alors en continu des œuvres d’art qui s’offrent à vous. Le monde vivant est un perpétuel spectacle gratuit qui sollicite toutes vos antennes et vous apporte constamment des petits bonheurs qu’il faut savoir capter et saisir. Les chevaux sont partie intégrante de cet univers et vous donnent des ailes pour écrire et aller de l’avant, parce que chaque minute passée auprès d’eux est une nouvelle aventure. Auprès d’eux on peut se retrouver, se recentrer, pour mieux repartir ensuite dans le brouhaha du quotidien.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Pour l’instant la distribution d’Eléana est au centre de mes préoccupations. J’aimerais que le bébé parvienne à voler de ses propres ailes. Il n’y a donc pas d’autre projet d’écriture …

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Regardez, écoutez, respirez, caressez … tout est sollicitation des sens jusqu’à l’immersion totale dans une bulle de sérénité, de paix intérieure. Je vous invite à plonger dans cet océan de douceur.