Interview écrite

21 avril 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Angel Wild, auteur de « Victor – Tome 1 »

Dans quelle région habitez-vous en France ?
J’habite en Charente Maritime, près de la côte Atlantique.

Présentez-nous votre ouvrage ?
C’est un roman du quotidien, le roman de l’agneau et du loup, du loup et de l’agneau. Le quotidien d’un fonctionnaire, Victor, déterminé dans son but de probité sociale, affrontant un bourgeois insensible et déterminé dans son ambition professionnelle. Ce combat, qui peut être mortel, fait naître entre eux un sentiment d’amitié, dans une tourmente de chantages qui emporte à s’interroger sur les valeurs réelles de la vie ; ce choix entre l’autre ou soi-même. Et l’on peut s’attendre à ce que l’insensibilité ait tôt ou tard le dernier mot ; mais hélas, cela ne peut être sur la probité.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Je pense avoir écrit ce livre pour me délivrer de mon caractère profond, tellement égoïste et insensible. C’est une idée ancienne, chez moi, que la réussite puisse être une dérive vers des monts d’enfermement de soi. Mais aussi, j’aime amuser le public, et cette scénographie, qui montre deux personnages en bute à leur caractère, me paraît une façon de rire tendrement de nos défauts, comme d’une bouffonnerie dont nous ne nous rendrions pas compte. J’ai eu envie d’écrire ce livre, au projet si vieux, soudain, comme une lettre, pour dire ce que je pensais de moi… ce qu’on pouvait en penser, et ce que pouvait être l’autre ; car il ne me semble pas être toujours entendu.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse aussi bien aux victimes de l’imposition des Services du Trésor, qu’aux passionnés de capital, qu’aux ambitieux ; aussi bien à ceux qui aiment les rapports durs, les rapports tendres, l’amitié masculine, le partage, tout simplement à ceux qui aiment l’amour.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Un message certainement sur les valeurs des choses. Nous avons des choses, que nous possédons ; certaines de ces choses, comme les œuvres des peintres, peuvent avoir une grande valeur, qu’ils n’ignorent pas, malgré la précarité, parfois, de leur mode de vie. Je pense que des personnes, au quotidien, peuvent posséder des fruits de leurs œuvres, littéraires ou picturales, qui sont de valeur, comme des manuscrits ou des tableaux ; et je pense, de pair, que la notoriété se pressent. Le talent d’un écrivain, d’un artiste, la valeur de ses œuvres, peut dépasser l’histoire et nous le savons. Les collectionneurs connaissent ces valeurs ; hélas, dans le passé, il n’y avait pas tant de médias pour s’exprimer librement, dans le domaine culturel, et la plupart de nos prédécesseurs ont souffert de la haine et de la jalousie publique, parfois jusqu’à la mort. Comme Van Goght, plongé dans la pauvreté, comme Baudelaire, proie de son temps, comme Rimbaud, détourné, ou encore, comme Garcia Lorca, exécuté.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans mes rêves. Je rêve beaucoup, et j’arrive à déterminer la limite de mes rêves. Je suis un puiseur de rêves, qui défilent devant mes yeux quand je suis éveillé. On dit de moi que j’ai une étoile collée au front, qui me raconte le présent et l’avenir. C’est possible. Comme il est doux de rêver… Les rapports humains m’inspirent aussi, et tout ce que je peux en deviner ou en rêver. Je suis un mangeur d’hommes, on le sait ; j’arrive à tout décrire de l’adversaire, dans ses moindres détails. Cela m’est une riche source d’inspiration, qui généralement oriente mes idées de roman. Mais mon inspiration me vient aussi de la vie, de mon chien, si fidèle, et de l’air que je respire, quand on me laisse respirer. J’aime la vie : je suis un catholique passionné de catharisme ; je la respecte et je ne tue pas. Comme un grand prêtre de l’aube, j’honore le jour et la nuit, et personne ne m’arrête d’aimer Dieu, car je suis croyant.

Quels sont vos projets d’écriture ?
En ce moment, je pense à écrire le tome 3 d’un de mes gros romans, du type Big Brother, social, qui s’intitule Hotting Bull. Et qui doit être mon vingt-cinquième ou vingt-sixième roman.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Profiter de la vie. En profiter un maximum, comme s’ils étaient dans le roman. Et ne rien laisser à ceux qui ne l’aiment pas.