Interview écrite

21 août 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec André Carretoni, auteur de  » Plus haut que le fond de la mer « 

Plus_haut_que_le_fond_de_la_mer_EdilivrePouvez-vous introduire, en quelques mots, votre ouvrage ?
Tout a commencé par un conte d’une page. J’avais essayé d’écrire une petite histoire qui fût simple, tout en ayant une signification forte. Mais quelques jours après, mon personnage m’est apparu au milieu de la nuit et me montra qu’il était encore vivant. Le conte, alors, devint le premier chapitre de mon livre et mon personnage partit à la recherche de son bonheur, m’indiquant ce que je devais écrire.

S’agit-il d’un ouvrage qui rend hommage à la mer ?
Selon moi, la mer est intrinsèquement liée aux personnes qui sont nées dans des villes littorales. La mer a toujours été présente dans ma vie, même quand je suis parti de Rio de Janeiro. Pendant six ans j’ai vécu à Lisbonne et aujourd’hui j’habite sur la côte d’Azur. La mer est nature, mère, grandiose, amour, inconnue. Si j’étais né au 15ème siècle j’aurais certainement été volontaire pour partir sur quelque bateau au destin incertain.

Votre ouvrage retrace l’existence d’un être à la dérive. En quoi ce thème vous touche-t-il particulièrement ?
Je suis né incomplet et je sais que je quitterai ce monde incomplet, mais je sais aussi que je suis plus heureux en haute mer, porté par la saveur du vent, plutôt qu’ancré pour toujours dans un port. J’aime connaître d’autres cultures, je déteste les frontières, j’ai soif d’apprendre et tout aurait été différent si je n’avais pas un jour levé mon ancre. Il y a des personnes qui sont heureuses sur terre, mais moi je suis heureux en mer.

Votre ouvrage a-t-il un caractère autobiographique ?
Tout à fait, bien que cela n’a pas été planifié: j’ai réalisé tout à coup que les personnes et lieux que j’ai connu au long de ma vie étaient symbolisés dans mon histoire.

Le titre de votre ouvrage est-il une métaphore ?
En fait, j’espère qu’il soit lu d’une manière logique. Tout est relatif comme l’a dit Einstein. Nous vivons sous l’influence de la loi de la gravité, qui nous montre ce qui se trouve en bas et ce qui se trouve en haut, mais annulez pour quelques instants cette loi et toute notre façon d’interpréter les choses changerait; ce qui est en haut pourrait ne plus y être et ce qui se trouve en bas pourrait devenir une étoile au dessus nos têtes. C’est pareil pour le temps: retirez la planète Terre du Système Solaire et au revoir à notre idée de 24 heures.

Fait-il référence à l’état de mélancolie de Marco, le héros de votre roman ?
Avant que l’histoire commence, Marco dut choisir entre se battre contre une marée de malchance qui l’avait atteint ou se laisser engloutir par elle. Marco, néanmoins, découvre que les choses négatives peuvent être utilisées pour nous pousser plus loin et qu’après tout, aller jusqu’au fond du puits peut être une excellent sortie.

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
N’arrêtez pas de vous battre pour une indépendance financière, mais ne laissez jamais pour après les projets qui vous tiennent réellement à cœur. Si quelqu’un est malheureux, qu’il n’ait pas peur de changer; rien ne pourra être pire que la situation qu’il vit actuellement.