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7 juillet 2011
Posté par
AA Victoria

Rencontre avec… Alexandre Levine

 

Sur les rives du désert, Alexandre Lévine
Sur les rives du désert, Alexandre Lévine

Alexandre Lévine, « Sur les rives du désert » est votre dernier ouvrage en date. Quel est le sujet ?
Ce roman raconte l’aventure d’un marchand, Eumerius, sur la Route de la Soie. Il voyage avec une caravane de Sogdiens, originaires de Samarcande, afin de se rendre en Chine, de découvrir ce pays et d’y vendre ses marchandises. Mais après avoir traversé le royaume de Koutcha, au nord du désert du Taklamakan, il rencontre une jeune fille de ce pays, Koulkera. Elle annonce aux membres de la caravane qu’ils risquent de rencontrer des brigands turcs et leur propose de s’enfoncer dans le désert. L’amour naît rapidement entre Eumerius et Koulkera, mais ils devront affronter de terribles dangers et le jeune homme s’apercevra que sa compagne cache de très lourds secrets.

Si cette histoire est imaginaire, elle se déroule dans un cadre historique qui n’a pas été inventé. Le roman fait découvrir le royaume de Koutcha, aussi important que l’Angleterre à cette époque, le VIe siècle, mais complètement inconnu.

Chaque auteur a des thèmes d’écriture auxquels il tient plus qu’à d’autres. Quels sont les vôtres ? Le voyage, la découverte d’autres cultures ! Surtout dans un cadre historique. J’ai passé une bonne vingtaine d’années d’années à explorer les anciennes civilisations de l’Eurasie, leurs coutumes et leurs croyances, et naturellement, j’en fais mes thèmes de prédilection dans mes livres.

Vous avez récemment participé au Salon des Imaginales qui a eu lieu à Epinal. Pensez-vous que même dans les livres basés sur l’imaginaire, le vécu de l’auteur transparaît ? Oui, je le pense. Ces histoires ont beau se dérouler dans des mondes plus ou moins imaginaires, ils mettent en scène des personnages qui doivent faire preuve de vraisemblance psychologique, et il est tentant d’y mette un peu de soi-même. Cela dit, ce que je fais, ce n’est pas de l’autobiographie !

L’écriture d’un livre demande une énergie non négligeable, quelles sont les conditions idéales dans lesquelles vous devez être pour pouvoir écrire? Ne pas avoir de soucis. J’ai le défaut de ne pas pouvoir faire deux choses en même temps, alors je ne peux pas écrire et avoir une autre occupation parallèle. Certains écrivains ont des carnets sur eux et notent quelques phrases en tous lieux et à tous moments, dès que l’inspiration leur vient. Je les envie. Moi, je dois me consacrer entièrement à l’écriture, confortablement installé à mon bureau, et je peux y passer plus de huit heures par jour.

« Sur les rives du désert » est un roman historique. Vos autres ouvrages appartiennent-ils également à ce genre ? Non, après l’écriture de ce livre, je me suis lancé dans la fantasy. Pour le moment, je n’envisage pas de retourner au roman historique. Néanmoins, les livres de fantasy que j’ai écrits ont un caractère fortement historique.

Quels sont vos auteurs de référence ? Alors là, c’est très spécial ! Dans ma jeunesse, je me suis complètement imprégné de littérature chinoise. Si je devais partir sur une île déserte avec un seul livre, ce serait « Le rêve dans le pavillon rouge » de Cao Xueqin, un auteur du XVIIIe siècle. Il y a de la matière à lire : environ trois mille pages. Je pourrais citer d’autres romans, qui ont tous un caractère historique puisqu’ils datent de plusieurs siècles. Pour ce qui concerne la littérature française, je suis un fan de Flaubert. En matière de fantasy, je cite J.R.R. Tolkien en premier, puis des auteurs plus récents, comme Jacqueline Carey, qui se distinguent par la qualité de leur écriture.

Pouvez-vous nous parler de vos projets littéraires à venir ? Je continue pour le moment dans la fantasy. J’ai un petit roman pour la jeunesse en cours d’écriture. Mais il faut également que je m’occupe des ouvrages déjà écrits. Certains lecteurs ont une PAL (pile à lire), quant à moi, j’ai une PAB (pile à publier).