Interview écrite

Rencontre avec Albert Lasserre, auteur de « Le Sort des animaux requis dans l’enfer de 14-18 »
23 décembre 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec Albert Lasserre, auteur de « Le Sort des animaux requis dans l’enfer de 14-18 »

Albert_Lasserre_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
Revue du quotidien  de ces animaux, assistants hors du commun, plongés dans la tourmente. ; à savoir : les juments Pâquerette, Baronne, Ma-Zaza et Bille 2 montures d’exception, les chiens Médor, Diane, Clown et sergent Stubby enchaînant les victoires et les pigeons Vaillant, Cher Ami, Spike et Kaiser héros sous la mitraille.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Pour rendre hommage au général Chambe, revenu plus de soixante en arrière à la 1ère bataille de la Marne où, officier de cavalerie il dénonçait déjà la souffrance des chevaux devant le silence de tout l’état-major.

Êtes-vous un défenseur des droits des animaux ou vous êtes-vous intéressé simplement à ce contexte si particulier de la guerre de 14-18 ?
Effectivement, je me suis toujours apitoyé sur le sort des bêtes. Chez moi, il n’y avait pas d’oiseaux en cage et des chiens enfermés nuits et jours. Que de tristesse également, à chaque vacance de voir à la télé ces  animaux abandonnés au bord des routes attachés à un arbre etc.. Non, en ce qui me concerne, pour la défense des droits des animaux le contexte n’est pas particulier à 14-18, mais en exemple, tout simplement.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
La réponse est toute trouvée dans un sondage réalisé par TNS Sofres pour le compte des Haras nationaux où 9 Français sur 10 aiment et adorent les chevaux. Le législateur ne s’y est pas trompé, avant sa ratification par les deux chambres, le 30 octobre 2014, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi conférant aux animaux le statut d’« êtres vivants doués de sensibilité » Ce qui jusqu’alors n’était nullement le cas, notamment à l’heure des conflits où l’animal n’était qu’un outil.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
On a tendance à l’oublier, mais nos amies les bêtes furent très impliquées dans cette première guerre sous la mitraille, dans l’eau, la boue, le froid… Elles vécurent et souffrirent dans l’enfer des tranchées aux côtés de nos vénérés poilus.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Elles sont multiples : Réquisition des équidés – Nouvel Observateur, Adieu cavalerie – Général Chambe, Dans la revue « Plaisirs équestres » Cavalier Labatut, Les vétérinaires dans l’armée française – Dr Dumas, Cheval au naturel – Julie Delfour Ceux de 14 – Maurice Genevoix Quatre années sur le front – Paul Tuffrau Voyage au bout de la nuit –Céline Extraits « Lettres de poilus » – René Jacob Extraits « Historique 16e régiment de dragon », Lectures pour tous – « Chiens de poilus », mars 1917, Lectures pour tous – « Les chiens rentrent chez eux », juin 1919, Chiens de l’Alaska – Chemin de la mémoire N° 26, Les poilus et le pigeon voyageur – Histoire généalogie.com, Le pigeon voyageur pendant la Grande Guerre – BN Gallica

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Dans ma 89e année, mes ambitions sont limitées ; on verra.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Dans cet ouvrage, mon analyse non fictionnelle me permet d’évoquer le précieux récit de ceux qui ont vécu cette boucherie où parfois, les animaux tombaient aussi comme des mouches.