Interview écrite

Rencontre avec ABAKAR Abdraman Mahamat Zeni, auteur de « La Baisse de niveau scolaire au Tchad »
7 juillet 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec ABAKAR Abdraman Mahamat Zeni, auteur de « La Baisse de niveau scolaire au Tchad »

Abakar Abdraman Mahamat Zeni_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage
Mon ouvrage est un Essai de 50 pages sur l’éducation. Il caractérise les causes de la Baisse de niveau scolaire au Tchad, relate ses conséquences néfastes tout en apportant des solutions envisageables pour lutter contre ce fléau qui étend de plus en plus ses tentacules.
C’est aussi, un Essai argumentatif, conçu soigneusement avec lucidité, ténacité en se basant sur la vision, conception de certains grands écrivains qui ont consacré la plus grande partie de leurs pensées sur l’éducation à la manière d’inspirer la vertu, la recherche du savoir aux enfants. Cet ouvrage a été écrit avec la plus grande simplicité sans pour autant eu à faire recours au vocabulaire du prétendu savant qui cherche à vouloir impressionner coûte que coûte ses lecteurs.
In fine, La Baisse de niveau scolaire au Tchad apporte sa pierre à l’édifice pour un système éducatif de qualité Tchad.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Passionné de littérature, d’innovation dans l’éducation et d’écriture, j’ai été membre créateur de plusieurs associations dont ; La Dynamique Citoyenne pour les Droits des Consommateurs au Tchad, et L’Union des Jeunes Créateurs et Futurs Entrepreneurs du Tchad, avec laquelle nous avons organisé un Concours de ‘Génie en Herbe’ en Mai 2014 regroupant les meilleurs élèves de la capitale et qui ont par la suite reçu des Cadeaux. Ensuite j’ai aussi participé à un concours de dissertation organisé en 2014 par le Complexe Scolaire International Bahar anciennement connu par Tchado-Turc sur le thème de mon ouvrage. Ces deux événements, en plus du résultat catastrophique (13%) du baccalauréat session de Juin 2013 au Tchad m’ont poussé à essayer de porter un regard perspicace et subtil sur le système éducatif de mon pays, notamment en me lançant dans l’écriture pour répondre à une question que la moitié des tchadiens se posait en monologuant depuis belle lurette ; La Baisse de niveau scolaire au Tchad, à qui la faute ?

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A tous ceux qui sont soucieux du devenir de la jeunesse de notre pays, à tous ceux qui vont à l’école, à tous les parents d’élèves qui persuadés que ce problème entrave l’instruction et déroute, à l’administration scolaire/ l’Etat .
Bref, à tous ceux qui luttent pour une éducation de qualité au pays et qui rêvent de voir le système éducatif national changer, évoluer.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
A travers ce livre, j’ai essayé de relater les causes de la baisse de niveau scolaire qui est à l’origine des milliers d’échecs en milieu scolaire, puis pointer du doigt les conséquences néfastes qui en résultent. Et enfin, proposer des solutions indispensables en tenant compte de réalités sociales du pays pour l’éradication de ce phénomène.
Enfin, voilà les quelques pistes de solutions adoptées par quelques grands pays que j’ai jugé transposables au Tchad et qui trouvent leurs traces dans mon ouvrage ;
-Des politiques de l’éducation plus durables, systémiques et négociées.
-Des établissements qui ont les moyens de leur autonomie et savent rendre compte de l’usage qu’ils en font.
-Des professionnels compétents, autonomes et réflexifs, engagés dans une amélioration continue et coopérative des pratiques et des dispositifs.
-Des cadres exerçant un leadership professionnel plus qu’un contrôle bureaucratique.
-Des curricula flexibles, allant à l’essentiel et visant des objectifs de formation explicites et raisonnables.
-Des didactiques constructivistes et des dispositifs pédagogiques créant des situations d’apprentissage fécondes.
-Une organisation du travail scolaire mise prioritairement au service d’une pédagogie différenciée.
-Une division équitable et négociée du travail éducatif entre les parents et l’école.
-Des professions fondées sur des savoirs étayés par les sciences sociales et humaines.
-Une culture de l’évaluation plus intelligente.

Où puisez-vous votre inspiration ?
J’ai eu l’idée d’écrire ce livre depuis 2014, lorsque j’avais participé à un concours de dissertation sur le thème ; La baisse de niveau scolaire au Tchad, concours organisé par le complexe scolaire Bahar, anciennement connu sous le nom de ; Tchado-Turc. Mais aussi, lorsque notre association L’Union des Jeunes Créateurs et Futurs Entrepreneurs du Tchad a organisé le concours (Génie en herbe) en 2014 regroupant tous les meilleurs élèves de la capitale, j’ai senti tout de suite l’effet productif que ce genre d’initiative pourrait engendrer pour l’éducation nationale.
Ainsi, ces deux événements sont en quelque sorte pour moi, la source de cette oeuvre mise à la disposition de mon pays, mais aussi de la génération future avec des solutions adéquates pour pallier à ce problème.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Pour le moment, je souhaite consacrer encore plus de temps à mes études. Mais le projet d’un autre éventuel Essai sur les crises sociales ou intercommunautaires qui sévissent au Tchad n’est pas à exclure, certainement dans quelques années inchallah.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je remercie mes amis, parents, enseignants, et les autres lecteurs qui ont manifesté leur joie et satisfaction lors de la parution de mon livre le 12 Mai. Je suis aussi fier de mes amis qui n’ont pas hésiter à acheter en ligne mon oeuvre dès sa sortie et satisfait de leurs commentaires positifs ou négatifs après lecture. Ce qui donne la force et le courage dans le domaine de l’écriture, c’est aussi cela, pouvoir compter sur un grand nombre de public auprès de soi.
L’oeuvre intitulée La Baisse de niveau scolaire au Tchad sera disponible dans certaines librairies de Métropolitaines et tchadiennes dans un proche délai.
Merci.