Interview écrite

Rencontre avec A. L. Wittwer, auteure de « L’échec de nos ambitions »
22 septembre 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec A. L. Wittwer, auteure de « L’échec de nos ambitions »

A.L._Wittwer_EdilivreD’où vous vient votre goût pour l’écriture ?
Comme beaucoup d’auteurs je suis tombée dedans quand j’étais petite en commençant par « chatouiller la plume ». Aujourd’hui, l’écriture s’est transformée en véritable nécessité, celui de donner vie à des histoires originales et de tenter par tous les moyens de transmettre des émotions, du rire, de la colère, de la réflexion… mais surtout pas de l’ennui !

Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
C’est l’histoire d’un échiquier quelque peu diabolique qui invite une certaine catégorie de personnes à jouer une partie. Dans le roman c’est donc Charlie qui est architecte et qui sera aidé de son frère pour venir à bout de ce jeu. Les deux hommes se rendront compte que chaque pièce perdue amène à des conséquences directes sur leur vie et sur les personnes de leur entourage. Finalement, ils découvriront vite qu’ils n’ont pas d’autres choix que de gagner la partie tout en essayant en parallèle de comprendre et de trouver contre qui ils jouent.

Pourquoi avez-vous fait le choix du cadre du jeu d’échecs pour votre histoire ?
Ce jeu symbolise assez bien une partie des comportements (conscients ou inconscients) que l’on peut avoir parfois les uns envers les autres. C’est un outil métaphorique que j’ai trouvé intéressant d’intégrer de manière vivante au milieu d’un groupe de personnages. Personnellement, sans être pour autant une pro, je joue régulièrement et j’aime le côté stratégique de ce jeu.

Quelles similitudes peut-on retrouver entre ce roman et le précédent ?
On retrouve toujours ce style d’écriture qui m’est propre mais à chaque nouvelle histoire, j’essaie d’explorer de nouvelles atmosphères. Par exemple dans le second roman « Mademoiselle Mélancolie », c’est un huit clos assez intense qui se déroule intégralement dans un train. Alors que dans « L’échec de nos ambitions », qui est déjà plus long, on retrouve plus de protagonistes, tous bien différents et qui évoluent de manière assez vive avec cet échiquier qui compte également comme un personnage à part entière.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
J’essaie de garder un rythme entraînant et de ne pas tomber (autant que je peux) dans le piège de l’ennui ou des descriptions à perte de vue. Mes personnages également prennent une grande place et évoluent toujours au fur et à mesure de l’histoire. Je n’aime pas les personnages un peu « plats », je préfère qu’ils soient indécis, qu’ils se posent des questions, qu’ils aient des rapports compliqués, profonds ou comiques, on les aime ou on les déteste. Pour l’anecdote, j’insère furtivement, dans chacun de mes romans, un personnage existant du livre précédent. C’est une sorte de clin d’œil à ces protagonistes que finalement j’ai du mal à quitter d’un livre à l’autre.

Comment s’est déroulé le choix de votre couverture ?
La couverture est signée Tejas Melnik, illustratrice très créative de l’école des beaux-arts de New-York, et avec qui j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler. Je voulais quelque chose de plus coloré afin de trancher avec « Mademoiselle Mélancolie ». C’est une vraie joie pour moi que de collaborer avec d’autres artistes comme Irina Popa, photographe à Genève ou encore Maryssa Rachel, artiste aux multiples talents, qui s’était occupée des deux couvertures précédentes ainsi que d’un ensemble de photos artistiques que l’on peut découvrir sur mon slog.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Mon 4ème livre sera prêt pour début 2015, ce sera une fiction drôle et cadencée avec toujours ce même but de transporter les lecteurs à travers des histoires originales et entraînantes. Je travaille énormément, toujours dans le but de partager une large panoplie d’émotions avec les lecteurs dont les critiques restent indispensables à ma construction en tant qu’auteure.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aimerais juste encourager à la découverte des nouveaux auteurs. Derrière ce marché fermé, survivent des milliers d’excellents artistes en tous genres qui font tout pour tenter de se frayer un chemin dans cette jungle et je voudrais juste encourager les lecteurs à aller à leur rencontre et découvrir de nouvelles choses. Qui sait, on peut avoir de belles surprises !